CGT

Se connecter

Une « longue marche » de la place Leclerc jusqu’aux Trois Cités

Plusieurs centaines de manifestants – de près de 600 à plus d’un millier selon les observateurs – se sont rassemblés hier à 18 h. 30, place Leclerc. Cinq mouvements d’extrême-gauche (PSU, Marxistes – Léninistes, « Maos » de la Cause du peuple, Ligue communiste et École émancipée) avaient organisé cette manifestation après la mort du militant maoïste Pierre Overney,   abattu à Boulogne-Billancourt. Le rassemblement, place Leclerc, a été suivi d’une « longue marche » dans les rues de la ville, jusqu’aux Trois-Cités. Une voiture de police, occupée par des fonctionnaires en civil, a été endommagée par des jets de pierres. Le cortège s’est spontanément disloqué, vers 20 h. 45, place Leclerc.

Le début du rassemblement a été marqué par une « prise de parole » au mégaphone. Cette harangue a relaté les circonstances de la mort de Pierre Overney, insistant sur ses origines sociales : « fils d’ouvrier agricole ».

Les manifestants brandissaient des drapeaux rouges et noirs , des portraits dePierre Overney et des banderoles hostiles à la police et au patronat, ont scandé plusieurs slogans : « Pierre Overney sera vengé », « A bas les milices patronales », etc.…

La « longue marche »

Puis, en cortège, ils ont défilé autour de la place Leclerc, avant de faire mouvement vers la rue Jean-Jaurès. Les manifestants, par le boulevard Anatole-France, ont gagné le pont Saint-Cyprien, où des cars de CRS avaient pris position. Les forces de l’ordre ont dégagé le carrefour, laissant le cortège se diriger vers les Trois-Cités. Pont Saint-Cyprien, des slogans hostiles à M. Lancereau, « l’épicier au fusil » ont été lancés.

Les manifestants ont défilé au Clos-Gaultier, à la Cité des Sables, traversant la cité d’urgence. Cette « longue marche » a été ponctuée d’arrêts devant les centres commerciaux.

Ensuite, par la rue de la Jambe-à-l’Ane, le Bd Anatole-France et la rue Jean-Jaurès, le défilé a rejoint son point de départ, place Leclerc, où les manifestants se sont dispersés par petits groupes.

Presque au même moment, des cars de CRS se rangeaient place de la Préfecture.

Les seuls incidents qui ont éclaté au cours de cette manifestation ont consisté en harcèlement des voitures banalisées de police qui, à moyenne distance, patrouillaient autour du cortège. Ce sont de petits groupes de jeunes, dont certains masqués de foulards, qui ont lancé des cailloux sur les véhicules où avaient pris place des policiers en civils. Un pavé a fait voler en éclat la vitre d’une portière d’une « 4 L » de la police. Enfin, il convient de mentionner que le défilé a ralenti la circulation sur son passage, la bloquant par brefs instants.

Photo : Une banderole « les ouvriers ne travaillent pas avec un pistolet dans le dos » et un portrait de Pierre Overney sont portés dans le cortège durant « la longue marche » en ville