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Ainsi que nous l'avons relaté dans notre précédente édition, des incidents, brefs mais violents, se sont produits jeudi soir, devant la Maison du Peuple, à l’occasion d’un meeting organisé par l’Union des étudiants communistes et le Mouvement de la Jeunesse communiste. La Fédération de la Vienne du Parti communiste français et l’Union départementale de la CGT nous ont remis des communiqués dans lesquels elles relatent leurs versions des incidents et en tirent des enseignements politiques.

Selon le Parti communiste,
« Le commando gauchiste a reçu l’accueil que méritent ceux dont l’activité politique se limite aux violences et aux attentats. Le commando gauchiste n’a pu pénétrer dans la cour de la Maison du Peuple. Ainsi, il n’a pu ni troubler la réunion, ni détruire la salle de conférence. Le commando gauchiste s’est alors attaqué au lourd portail de la Maison du Peuple et à des locaux syndicaux. Les travailleurs et les militants communistes ont « corrigé » les auteurs de ces actes de banditisme ».

Le communiqué conclut :
« Plusieurs centaines de personnes participaient à la réunion : elles approuvèrent l’appel à la vigilance et à l’action contre les provocations gauchistes.

« La Fédération de la Vienne du Parti communiste français réaffirme que toute complaisance à l’égard des groupes gauchistes ne peut que les encourager, faciliter la poursuite du complot politique du pouvoir et nuire à l’indispensable union des forces ouvrières et démocratiques dans la lutte contre la répression et pour la défense des libertés ».

LA CGT : « UN ATTENTAT FASCISTE »
Sous le titre « attentat fasciste contre la CGT », l’Union départementale de cette organisation syndicale déclare dans un communiqué, comment, jeudi soir, « la Bourse du Travail, permanence de l’Union départementale et de l’Union locale des syndicats CGT a été attaquée par un commando gauchiste ».

« Un commando gauchiste venu pour perturber une réunion politique s’est attaqué à la permanence des syndicats CGT, alors que les locaux étaient fermés ; ils ont forcé les volets, défoncé une porte vitrée et précipité à l’intérieur des bureaux le contenu. des poubelles du quartier.

« La permanence des syndicats CGT étant suffisamment éloignée des lieux de la réunion, ceci montre bien que cette provocation a été menée d’une façon délibérée.

« Un tel acte qui rappelle les méthodes du fascisme se place au moment même où Pompidou organise un référendum qui a pour but de renforcer le pouvoir présidentiel et celui des monopoles.

« Il fait suite à toutes les provocations dans le cadre du complot tendant à briser les organisations de la classe ouvrière.

Enfin l’Union départementale appelle les travailleurs à agir dans les entreprises pour mener la campagne contre la répression, pour faire échec à toutes les provocations, pour imposer le respect et l’extension des libertés syndicales et en particulier dans la journée du 22 mars ».