CGT

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La journée d’action décidée par le syndicat a donné lieu hier, dans de nombreuses entreprises châtelleraudaises, à des débrayages variant d’une demi-heure à une heure. Ils auraient affecté, selon les responsables syndicaux, la Sfena, la Sochata, l’entreprise Mersche, Hutchinson, l’entreprise Chaineau. A 18 h. 30 deux cents métallos environ se sont retrouvés salle de la Redoute en un meeting qui a donné lieu à diverses prises de paroles. Les assistants ont, en conclusion, adopté la motion suivante :

Monsieur le Premier Ministre,

A l’appel de l’Union locale CGT et du syndicat des Métaux CGT de Châtellerault, les travailleuses et les travailleurs réunis à la Redoute, le mercredi 22 mars 1972 pour :
- les libertés syndicales et démocratiques ;

contre :
- la répression et les provocations.

Dénoncent :
- les actions de violence des groupes gauchistes et la mise en œuvre délibérée d’un processus de provocation entraînant la répression.

Condamnent :
- l’action minoritaire des groupes gauchistes qui n’ont rien à voir avec les travailleurs et le mouvement ouvrier en général.

Exigent :
- que les libertés syndicales soient respectées et étendues ;
- que cesse l’escalade de la violence ;
- la suppression des polices patronales ;
- que s’ouvrent de véritables négociations avec les organisations syndicales représentatives, pour discuter des revendications des travailleurs, en vue de satisfaire et d’apporter une solution positive à ces problèmes.

Les travailleuses et les travailleurs du Châtelleraudais, conscients de la gravité d’une telle situation, ne peuvent tolérer de tels actes qui n’ont pour but que de détourner la classe ouvrière de ses objectifs revendicatifs et permet un développement de la répression patronale.

Notre action ne saurait se limiter dans le temps et nous mettons en garde ceux qui escomptent sur notre division, car notre vigilance et notre fermeté s’accroîtront au fur et à mesure du degré de la provocation.