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La Commission départementale de la jeunesse CGT de la Vienne communique :

La préoccupation majeure pour la jeunesse travailleuse de notre pays et de notre région devient le problème de l’emploi et de la formation professionnelle.

En effet, la situation se dégrade dangereusement dans notre pays. Les services officiels ne contestent pas nos affirmations selon lesquelles 40 % des chômeurs sont des jeunes et ce chiffre s’est accru de 50 % en deux ans.

Le niveau du chômage a dépassé celui atteint à la fin du printemps 1968. Les statistiques montrent que les 3/4 de l’accroissement total des demandes de juin à septembre, sont des jeunes de moins de 25 ans et remarquons au passage que les jeunes à la recherche d’un premier emploi ne peuvent prétendre à aucune allocation avant 6 mois, donc ne figurent pas sur les listes de chômeurs.

Le gouvernement cherche à minimiser la gravité des problèmes en argumentant sur un prétendu déséquilibre entre l’offre et la demande, du fait de l’absence de qualification des travailleurs sans emploi et sur l’arrivée massive des jeunes sortis récemment de l’école.

Si ces éléments peuvent avoir quelques incidences, ils ne sauraient masquer les réalités. A ces problèmes s’ajoute le manque de logement, d’équipements sportifs, culturels et loisirs, etc.…

Face à cette situation, la CGT a lancé une grande campagne : « Donner la parole à la jeunesse ».

Discuter avec les jeunes, mieux connaître leurs aspirations, décider avec eux des formes d’action et mener et des moyens responsables et efficaces pour la satisfaction de leurs revendications, tels sont les objectifs de cette campagne.

Mai 1972 sera le mois de la jeunesse. Ce mois doit permettre, avec plus d’acuité, l’expression du mécontentement des jeunes face à leur situation.

Le responsable de la Commission des jeunes : Francis Martin