0781216/05/1972POITIERS
On nous communique :
• Le personnel Force Ouvrière des hôpitaux de Poitiers constate que l’inertie et le mauvais vouloir du gouvernement et de l’administration de tutelle à l’égard des personnels hospitaliers conduisent à un blocage quasi total de l’essentiel des textes qui ont pourtant reçu un avis favorable du Conseil supérieur de la fonction hospitalière parfois depuis plus d’un an.
« Il en est ainsi pour les statuts des :
- Personnels administratifs et assimilés ; ingénieurs, adjoints techniques, dessinateurs, personnels ouvriers des parcs automobiles et du service intérieur.
« Par ailleurs, malgré les engagements antérieurs, le Gouvernement élude sans cesse le problème de la révision de la grille indiciaire des personnels para-médicaux (infirmières, surveillantes, sages-femmes, infirmiers spécialisés, etc.). Pour une infirmière diplômée d’État célibataire la rémunération mensuelle nette, compte tenu de la prime de service, s’élève après 20 ans de carrière à 2.100 F environ à Paris et à 2.000 dans la zone de résidence la plus basse de province avec des perspectives de promotion ridiculement restreintes du fait du sous-encadrement prévu pour les services de soins.
« S’agissant du personnel aide-soignant et assimilé, le Gouvernement s’obstine, au mépris de toute équité, à le ravaler au rang de manœuvre spécialisé, malgré le niveau de recrutement exigé et l’effort de promotion consenti.
« Le problème des normes des effectifs de personnels dont dépend pourtant la qualité, la rapidité et l’efficacité des soins est toujours reporté et la pénurie en personnels qualifiés s’accroît d’année en année du fait que l’essentiel des économies su r les prix de journée des hôpitaux est réalisé « au détriment » des personnels hospitaliers et que les conditions de travail qui en résultent incitent les intéressés à rechercher des modes d’exercice de leurs professions moins astreignants et mieux rémunérés.
« Les mesures de formation et de promotion professionnelles des personnels en fonction sont fréquemment sabotées et rendues inopérantes. Elles ignorent, en outre, délibérément une large fraction des personnels hospitaliers.
« La reconnaissance du droit de disposer des moyens nécessaires à l’exercice du droit syndical » affirmée par M. le Premier ministre en septembre 1970, vient d’être refusée, en fait, aux personnels hospitaliers.
« Pour toutes ces raisons, le personnel des hôpitaux de Poitiers condamne l’attitude adoptée par le gouvernement face aux revendications légitimes du personnel hospitalier et exige une solution rapide et satisfaisante de ces divers problèmes, à défaut de quoi, il envisagera de nouvelles formes d'action appropriées à la situation créée par le seul comportement du Gouvernement sur lequel il rejette, par avance, toutes les responsabilités ».
le 27/11/2022 à 16:17
Source : Centre Presse
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