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La section de la Fédération syndicaliste des PTT FO du département de la Vienne nous communique :

« Depuis 18 mois, le ministre des PTT promet un accord cadre et depuis le début des discussions sur ce problème aucune solution valable n’est apparue. Il est cependant grand temps que soient précisées les garanties offertes au personnel touché par la modernisation des services, car le reclassement et le déplacement des téléphonistes se poursuit inexorablement. Pour le personnel touché par l’automatisation, citons quelques chiffres valables pour le VI^e plan : 22.000 téléphonistes, 20 à 30 % des effectifs des centres de chèques postaux et 12 à 14 % des centres de tri. Nous sommes pourtant favorables au progrès et au modernisme, mais nous demandons l’humanisation des mesures concernant le personnel.

« Le gouvernement, les députés unanimes ont décidé de favoriser la mutation des commerçants. Mais ils laissent sans solution les revendications des fonctionnaires et agents des PTT. De ce fait, les mutations de personnel sont pratiquement stoppées et les possibilités d’avancement s’amenuisent.

« Depuis plusieurs années, Force Ouvrière propose des solutions :
- L’information objective et permanente du personnel ; la formation professionnelle préalable à toute reconversion ; l’indemnisation du personnel ; les possibilités de départ anticipé à la retraite ; l’aménagement des tableaux de service ; le retour progressif aux 40 heures.

« La Fédération syndicaliste des PTT FO demande une véritable réforme du cadre B. L’accord fonction publique du 13 novembre 1971 prévoit la mise en œuvre d’une réforme d’ensemble de ce cadre. Malgré plusieurs démarches auprès du secrétaire d’État et après des mois d’atermoiement aucune proposition valable n’a été présentée.

« Face aux immenses besoins en effectif, en matériel, en locaux, les demandes budgétaires sont d’une rare inconséquence. Le service public des PTT continuera donc à se dégrader.

« Face à la mauvaise volonté du gouvernement et à l’inertie des pouvoirs publics, les postiers seront en grève les 25 et 26 mai.

« Soucieux de ne pas perturber le fonctionnement d’un service tel que les PTT, la Fédération des PTT FO a multiplié ses démarches mais après l’entrevue décevante avec M. le Ministre des PTT du 12 mai 1972, les postiers décident une action revendicative.