CGT

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On nous communique :

« Antoine Faesch, dans son intervention, a tout d’abord défini l’orientation de l’organisation FO, considérée au plan général.

« Après un bref rappel de l’action menée par le passé, le secrétaire confédéral devait aborder dans le fond, l’objectif majeur auquel la Confédération attachait une importance toute particulière : la politique contractuelle.

« Rappelant à cet égard que l’instrument de concertation de cette politique était la Convention collective, A. Faesch déclarait notamment : « La Convention collective n’est, pas une fin en soi mais le meilleur moyen pour concrétiser par un compromis provisoire, patronal ou gouvernemental, un résultat pour les mandants et à travers eux pour tous les travailleurs en général.

« La pratique de la Politique contractuelle est le meilleur sinon le seul instrument dont dispose l’organisation syndicale pour marquer le progrès, arracher dans le cadre de la lutte contre le patronat et le gouvernement-patron, des résultats pour aller de l'avant ».

« C’est alors que le secrétaire confédéral mit en garde les militants syndicalistes : « Nous ne devons pas tomber dans le piège tendu à droite et à gauche, proposant par voie de contrats de « formules nouvelles » des théories co-gestionnaires ou auto-gestionnaires.

« Le Premier ministre et non « notre » Premier ministre, vient de proposer à l’Assemblée nationale à l’attention des organisations syndicales, une formule nouvelle : la possibilité d’élire un représentant ou deux qui pourraient siéger avec voix délibératrice dans les Conseils d’administration. Cette proposition constitue en vérité un piège et un moyen de contourner les organisations syndicales un moyen de combattre le droit fondamental de contestation.

« Nous émettons une opposition ferme à cette formule, car il s’agit là d’une tentative d’intégration du mouvement dans les structures des sociétés de la société capitaliste, mesure qui tend à mettre un clapet à l’organisation syndicale pour en arriver à l’arbitrage et ainsi à l’institution d’une paix sociale, aboutissant par ces moyens à l’institution de cet ordre nouveau que d’autres « apprentis sorciers » avaient institués dans des pays où le régime ne fut plus démocratique.

« Sur une mise en garde formelle, A. Faesch concluait : « Il importe que nous sachions défendre « bec et ongle » ce droit contractuel, cette politique contractuelle telle que nous la concevons à la CGT Force Ouvrière... Puis, rappelant les grèves de 1949 et de 1964 déclarait : « Si jamais Chaban-Delmas ou un autre voulait nous préparer, mette en œuvre une telle opération, notre organisation syndicale se dressera comme un seul homme quels que soient les alliés de circonstance, pour nous opposer à cette opération d’intégration du mouvement syndical dans le rouage de l’État, dans le système de la société capitaliste ».

« Le secrétaire confédéral aborda entre autres les problèmes mentionnés par ailleurs et ayant fait l’objet de la résolution finale.

« Terminant sur les aspects économiques et sociaux de la Vienne et de la région Poitou-Charentes développés et abordés dans le rapport d’orientation de l’Union départementale, A. Faesch devait tenir les propos suivants : « Considérant la région en tant que telle ou bien l’on veut que ce soit une région qui devra petit à petit connaître un véritable dépeuplement, ou bien l’on veut qu’elle se développe. Lorsque dans ce pays on prendra conscience qu’il y a un véritable intérêt économique et pour cette région surtout de développer le port de La Rochelle (et de ne pas tout mettre à Bordeaux), lorsqu’on voudra reconnaître objectivement et sans démagogie qu’il y a un intérêt économique pour tout le pays pour développer ce port de haute mer, alors qu’aucun port en Europe de l’Ouest ne se prêtera aussi bien à l’infrastructure nécessaire au transport maritime nouveau avec en relativité un volume d’investissement aussi modéré... et bien l’avenir de cette région sera assuré lorsqu’on prendra conscience de cela et lorsqu’on décidera !

Au terme de ce congrès, le bureau responsable de l’Union départementale, sensiblement modifié, a été reconduit se trouvant donc ainsi composé :FO
Secrétaire général : Kurczenski Richard.
Secrétaire-adjoint : Barbas Pierre.
Secrétaires : Benneteau René, Sautel Pierre, Tourancheau André.
Trésorier : Favreau Maurice.
Trésorier-adjoint : Sabourin Jean.
Membres : Dupin Félix, Gucrin Gérard, Magnan Tony.