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M. ABELIN répond aux ingénieurs et cadres

Chez Hutchinson, direction et syndicats tenaient, samedi matin, une nouvelle réunion et il semble qu’un pas important ait été fait dans la recherche d’une solution du conflit. Alors que vendredi soir, des divergences apparaissaient entre les délégués des deux syndicats CGT et CFDT quant à la manière de consulter le personnel sur la suite à donner à l’action en cours, ce, à la lumière du procès-verbal de constat, les représentants de la CFDT ont assoupli leur position et se sont ralliés au point de vue de leurs homologues CGT. Il a donc été décidé que ce matin, à la prise de poste de 7 h. 30, la totalité du personnel pourra si elle le désire, se prononcer pour ou contre la reprise du travail. Le vote aura lieu à l’entrée de l’usine, a l’extérieur de celle-ci.

Même processus chez Dumont-Besson

Chez Dumont-Besson, où la direction s’est entretenue, samedi après-midi, avec les délégués syndicaux, il a également été décidé de consulter le personnel ce matin à 7 h. 15, de nouvelles propositions ayant été faites par la direction.

La réponse de M. Pierre Abelin, député-maire, aux ingénieurs et cadres de Hutchinson

M. Pierre Abelin. Député-maire, nous a fait parvenir sa réponse à la lettre ouverte des ingénieurs et cadres de Hutchinson.

En voici le texte :

« Messieurs,

« J’ai pris connaissance de la lettre ouverte que vous m’avez adressée le 17 juin.

« Vous estimez que ma déclaration publique a apporté un encouragement à des propos considérés par vous comme calomnieux et vous mettez en doute mon objectivité. Vous ajoutez que vous avez agi dans le souci d’apaiser les esprits et de conserver à la région un important outil de production.

« J’enregistre avec beaucoup d’intérêt cette mise au point.

« Je me suis borné pour ma part à constater que le retard pris chez Hutchinson dans le déroulement de conversations précises, avait dégradé un climat social que l’on savait déjà défavorable et j’ai déploré des actes de violences survenus le 13 juin, sans en préciser les auteurs.

« Je comprendrais mal qu’une trentaine de personnes se sentent visées par ma prise de position.

« Certains conflits sociaux se sont déjà produits au travers des années dans le Châtelleraudais, mais les négociations se sont en général déroulées dans le calme et dans un sentiment de respect mutuel. Ce serait marquer un précédent extrêmement fâcheux pour notre département que de pratiquer d’autres méthodes.

« En tant que principal élu du Châtelleraudais, j’ai des responsabilités propres à l’égard de la population qui dépassent le champ d’une entreprise ou même d’une branche professionnelle. C’est ce qui me fait toujours parler avec netteté et sans aucune préoccupation de calcul médiocre ou de popularité facile.

« En espérant, comme je l’ai déjà indiqué que les négociations engagées permettront d’améliorer durablement les rapports sociaux dans un établissement que j’ai beaucoup contribué à faire venir dans la région, je vous prie d’agréer, Messieurs, l’expression de mes sentiments distingués ».

Pierre ABELIN

PS - Le maire de Châtellerault et ses adjoints sont toujours prêts à recevoir leurs administrés et à traiter avec eux de toutes questions d’intérêt général ou plus particulier.