CGT

Se connecter

Comme nous le relations dans notre précédente édition, 23 employés de la Société Médiray, de l'atelier de Poitiers, viennent d’être licenciés et le travail est arrêté depuis lundi matin. Hier, des cadres et des ouvriers sont allés dans les rues avoisinantes de leur usine en portant des pancartes et en scandant : « Marchand : nos salaires ». En effet, ceux-ci n’ont pas été payés depuis fin juillet.

Mais reprenons l’historique de l’entreprise, qui risque d’être prochainement déclarée en faillite.

La société Médiray a été créée en 1967. Son président directeur général est M. Marchand. L’entreprise, à l’origine, fournissait des films et des accessoires pour les radiologues. En 1971, la société se regroupait avec cinq autres pour développer son activité.

En septembre 1971, ouvrait l’atelier de la rue de la Charletterie qui fabriquait plus spécialement des meubles de cabinets de radiologie. Huit cadres et leurs familles avaient été déplacés de Nantes à Poitiers. Ils appartenaient à une société qui venait de fusionner avec la société Médiray.

Depuis son ouverture, l’atelier de Poitiers marchait bien. Le chiffre d’affaires mensuel avoisinait les 100 millions d’AF. Mais à la fin du mois de juillet, les 23 salariés de Poitiers ne recevaient plus leurs salaires.

Et depuis, selon le directeur de Poitiers, M. Detugny, la société serait frappée de quatre assignations en faillite, tous les comptes seraient bloqués et une partie du matériel est saisie par des huissiers. Les 23 salariés ont tous reçus à la fin de la semaine dernière leur lettre de licenciement sans durée de préavis fixée.

Lundi matin, M. Detugny recevait l’ordre de fermer l’atelier. Grâce à l’Inspection du Travail le look-out était évité, mais les ouvriers étaient pratiquement obligés de cesser leur travail du fait de manque d’approvisionnement en matériaux des fournisseurs créanciers.

Il y a donc très peu d’espoir pour que l’entreprise reprenne son activité. Les ouvriers espèrent que le 25 septembre prochain sera nommé un syndic. Actuellement, ils sont sans bulletin de salaire et n’ont plus qu’à chercher un nouvel emploi.

Photo : Quelques uns des employés devant le mur de leur atelier avant de défiler dans les rues