0791419/09/1972POITIERS
La multiplication des primes, comme la multiplication des classifications et des salaires sont des armes toujours au service du patronat et destinées à diviser la classe ouvrière.
Ce qui se passe à l’usine de la SAFT est d’ailleurs assez caractéristique de ce procédé. La direction sans consultation des syndicats a décidé seule de l'intégration des primes dans les salaires.
Près de 600 travailleurs OS se voient attribués à la suite d’interventions syndicales et intégrée dans leur salaire une prime de 0,18 fr. (18 centimes qu’ils peuvent considérer comme une augmentation) qu’ils ne percevaient pas jusqu’alors.
250 travailleurs qui percevaient eux une prime de poste en voient une partie (18 centimes) intégrée dans leur salaire (18 centimes qu'’ils ne peuvent considérer comme une augmentation).
Que ces 250 travailleurs soient par rapport aux 600 autres victimes d’une injustice est incontestable.
Ceci est pour la situation. Autre chose est de l’action pour laquelle nous ne prétendons pas, que ceci soit bien entendu, nous ériger en donneurs de leçons.
Toutefois il devient indispensable que les salariés de cette usine, en grève ou au travail, soient bien au courant de la position de la CGT.
Une injustice existe, elle concerne 250 salariés. A partir de cette situation quelle doit être l’attitude des organisations syndicales dans l’entreprise (CGT - CFDT – CFTC) ?
1.) Considérer d’abord qu’il peut très bien exister dans l’entreprise des conflits partiels ne concernant pas a priori tout le personnel.
2.) Prendre en charge ensemble lors d’une réunion commune les revendications qui sont à la base du mécontentement.
Définir ensemble une position commune à tous les syndicats (CGT - CFDT - CFTC) qui soit le reflet précis des aspirations des salariés.
- Soumettre cette position, cette proposition aux syndiquée, respectivement dans chaque organisation syndicale et définir avec les syndiqués les formes d’action nécessaires à l'engagement de la lutte.
- Soumettre ces propositions une fois définies et une fois qu’elles sont le fait des syndiqués, à l’ensemble des travailleurs concernés.
A partir de ce moment là, les revendications, les formes d’action (pétitions - arrêts de travail - grèves) deviennent le fait, non d’une seule organisation et de quelques travailleurs mais le fait de tous les syndicats, syndiqués et d’une grande majorité de travailleurs ».
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le 29/11/2022 à 10:07
Source : Centre Presse
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