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La grève se poursuit au collège d’enseignement technique mixte de la route de Chauvigny, nous serions même tentés d’écrire qu’elle se « durcit ».

Lundi matin en effet 100 % des enseignants concernés étaient en grève et, de plus, ce qui semblerait renforcer leur position, 30 élèves seulement se sont présentés hier matin sur l’important effectif que compte l’établissement.

Un communiqué

Le syndicat du CET de Montmorillon nous communique :

« L’anoblissement » de l’enseignement technique (technologique, dit le ministère mais la réalité est la même) ne peut aller sans une revalorisation indiciaire des maîtres de CET, personnels actuellement les plus mal payés du cadre A.

Dans ce sens, il y a quelques jours, M. le Recteur Mallet déclarait sur un poste périphérique que la médiocrité des salaires servis expliquait le peu d’attrait des jeunes diplômés pour enseigner la technologie : l’industrie offre des salaires deux fois plus élevés et, par voie de conséquence, de nombreux postes de discipline professionnelle sont vacants ou pourvus provisoirement par des auxiliaires.

C’est dans ce contexte que se situe le 18 mai 1972 « l’engagement » du précédent ministre de l’Éducation nationale d’améliorer le sort des professeurs de CET. Cet « engagement », le nouveau ministre, M. Fontanet, le transforme en « intention », tergiverse, gagne du temps et, en dernier ressort met tout en œuvre pour en réduire la portée et en différer au maximum l’application.

Toutefois, il est de l’intérêt de tous, élèves, employeurs, parents et maîtres, que le corps professoral des collèges techniques soit le meilleur possible, ce qui implique des conditions de recrutement au niveau le plus élevé mais aussi les salaires correspondants.

Contrairement à certaines informations erronées, les revendications des personnels concernés sont loin d’être satisfaites dans l’immédiat.