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0794317/10/1972CHATELLERAULT

RÉUNION SYNDICALE À LA REDOUTE SUR LES PROBLÈMES DES JEUNES AU SEIN DE L’ÉDUCATION NATIONALE

A l’appel des syndicats d’enseignants SNI (instituteurs), SNE (second degré), SNETAA (enseignement technique), SNEF (éducation physique), FEN, de la GGT et avec l’appui de l’UD FO s’est tenue, vendredi salle de la Redoute une réunion ayant pour thème l’emploi des jeunes.

Alors qu’on notait la présence de nombreux parents d’élèves de la Fédération Cornec, M. Maneuf parle de la situation dramatique des maitres auxiliaires dont 80 ont perdu leur emploi et sont inscrits au fonds de Chômage. L’absence de perspectives d’emploi et surtout de titularisation de ces jeunes, titulaires de diplômes fut soulignée.

Pour sa part, M. Thimonnier rappelle que pour la 1re fois dans la Vienne et à Châtellerault notamment, des jeunes instituteurs pouvant prétendre à la titularisation ne le seront pas, faute de postes donc de crédits, alors que le besoin de postes supplémentaires se fait de plus en plus sentir.

Dans le débat qui suivit, des remarques furent faites contre l’imposition systématique d’heures supplémentaires pour pallier au manque d’enseignants.

Dans le primaire. - Les directeurs d'écoles constatent :

A Edouard Herriot, une classe a été fermée l’an passé alors que cette année, il y a plus d’élèves qu’il y a trois ans mais les grilles ministérielles qui imposaient la fermeture interdisent la réouverture, même situation dans d’autres écoles de Châtellerault.

En écoles maternelles, les directrices firent remarquer qu’il existe des écoles qui n'ont pas recueilli tous les inscrits (école Lavoisier par exemple).

Les chiffres de 50 élèves par classe pour les petits, 45 pour les grands sont trop lourds et provoquent fatigue et énervement des enfants.

Dans le 2e degré. - Le bilan de la rentrée n’est pas encourageant, ainsi du CET Branly, beaucoup d’élèves ont été refusés, faute de place.

En préparation au CAP, 50 % de refusés en mécanique générale, 40 % en habillement, 50 % en typographie, 55 % en employés de commerce, 60 % en électricité. Pour la préparation du BEP, 50 % de refusés en agent administratif, 25 % en électronique.

Le représentant de l’Union locale CGT a exprimé la condamnation que porte son syndicat sur une telle carence et a précisé que le 3 mars 1972, sur 1.063 chômeurs à Châtellerault, 40 % auront un diplôme de l’enseignement technique mais n’auront jamais travaillé.

Dans les autres ordres d’enseignement du 2e, on a déploré des effectifs trop lourds : 33 élèves par classe en général, les groupes d’ateliers trop chargés ne permettant ni un travail sérieux ni une bonne sécurité, anglais non effectué en transitions, ou insuffisamment (Piétard, la Marronnerie) malgré les promesses télévisées du ministre.

A Descartes, les élèves auront cours de dessin... 1 année sur trois. L’Éducation physique est sacrifiée, horaires incomplets, professeurs pas assez nombreux.

Enfin l’obligation faite aux maitres en poste d’effectuer des heures supplémentaires prive des maîtres auxiliaires de travail.

Les laboratoires au lycée mixte de second cycle. - Les professeurs de l’ancien lycée de filles se sont indignés : Les laboratoires sont en panne de construction. Commencés au moment de la rentrée, les travaux sont stoppés et les ouvriers sont partis. Reviendront-ils et quand ?

L’administration doit se préoccuper de faire reprendre les travaux pour que les cours puissent avoir lieu. Il serait inadmissible que les élèves de classes terminales préparant les baccalauréats scientifiques, ne puissent pas avoir de cours de travaux pratiques.

L’assistance a ensuite voté une motion qui a été remise au député-maire et au sous-préfet.

 

 

le 05/12/2022 à 15:16

Source : Centre Presse

enseignement, assemblée, jeunes

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