0794720/10/1972CHATELLERAULT
Les Unions locales CGT et CFDT nous communiquent :
« Dans le cadre de la semaine d’action du 16 au 20 octobre 1972, les unions locales CGT et CFDT de Châtellerault réunies les 16 et 18 octobre 1972 constatent :
- Que la situation économique et sociale se dégrade de plus en plus et que les mesures prises de la part du Gouvernement et du patronat ne correspondent pas aux revendications des travailleurs et nous n’y trouvons aucune réponse sérieuse.
- Cette situation est marquée par une inflation accélérée, une augmentation des prix, dans le même temps ou Gouvernement et Patronat laissent se détériorer les conditions de travail et d’emploi. Dans sa course pour le profit, le grand capital augmente le rendement, sacrifie les conditions de travail au bénéfice du profit immédiat, assure et maintient son pouvoir par le droit arbitraire de licenciement.
- Dans le Châtelleraudais, les problèmes de la garantie de l’emploi s’aggravent (licenciements à l’Usine Métallurgique de Domine à Naintré). Stagnation de l’activité dans de nombreuses entreprises, même pilotes. Les revendications salariales des travailleuses et des travailleurs de notre localité deviennent de plus en plus aigûes (bas salaires pratiqués dans les entreprises, moins de 1.000 francs par mois). Le patronat se refuse à l’ouverture de véritables négociations sur l’ensemble des revendications des travailleurs.
Les conflits de la SCM, Jaeger, et les licenciements à l’UMD en sont la preuve.
Face à cette situation la nécessité d’élargir la lutte pour développer le rapport de force est nécessaire.
Appellent :
Les travailleuses et travailleurs et leurs organisations syndicales à élargir et impulser les luttes engagées à partir des entreprises et branches professionnelles sur les revendications prioritaires suivantes :
- Salaire minimum mensuel à 1000 F.
- Garantie du pouvoir d’achat et sa progression.
- Amélioration des conditions de travail et réduction de sa durée.
- Sécurité de l’emploi.
- Abolition du droit arbitraire de licenciement et extension des droits syndicaux.
A se rassembler avec leurs organisations syndicales CFDT et CGT pour l’élaboration collective des revendications particulières aux entreprises afin que les cahiers de revendications soient déposés auprès des directions par de larges délégations et qu’à leur dépôt des arrêts de travail soient envisagés.
Exigent :
L’ouverture immédiate d’une négociation tripartite, GOUVERNEMENT - PATRONAT - SYNDICATS, pour :
- SMIC à 1.000 F. mensuel pour 40 h. (à sa valeur du 1er juillet 1972).
- Droit à la retraite à 60 ans avec un minimum de 800 F. par mois ou 70 % du salaire d’activité des dix meilleures années.
- Relèvement des Allocations familiales.
Cette semaine d’action, marquera la détermination des travailleuses et des travailleurs, de faire aboutir leurs revendications prioritaires et préparera la journée d’action nationale interprofessionnelle, où nous demandons à nos syndicats d’entreprise d’élaborer avec les travailleurs les modalités d’action,
Les UL CGT et CFDT de Châtellerault conscientes de leurs responsabilités, mettent en garde Pouvoir et Patronat, face à l’aggravation de la situation économique et sociale, car seuls ils porteront l’entière responsabilité des conflits dus à leur intransigeance.
le 05/12/2022 à 15:32
Source : Centre Presse
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org