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Peu de trains sur les lignes régionales

La grève SNCF qui a paralysé tout le réseau national a été suivie dans notre département à une assez forte majorité (65 – 70 %). A l’appel de toutes les centrales syndicales, sauf la CGC, les cheminots ont débrayé pendant 26 heures, d’hier matin 4 h. à ce matin 6 h. Le trafic a été perturbé sur les grandes lignes dans les proportions que nous indiquions dans notre édition de vendredi. Il n’y a eu aucun train sur les lignes régionales ou sur les lignes de correspondances.

Ce débrayage était une grève d’avertissement ce qui implique la possibilité pour la semaine prochaine de nouveaux arrêts de travail. Ce nouvel arrêt de travail est conditionné par la reprise des négociations avec la direction de la SNCF. Cependant, la reprise impérative du travail est fixée à aujourd’hui six heures.

Les syndicats de cheminots de Poitiers ont fait parvenir aux responsables locaux de la SNCF la motion suivante dont nous extrayons les passages principaux :

Les cheminots exigent la reprise immédiate des négociations pour la satisfaction des revendications suivantes :
- Augmentation minimum de 5 % des salaires et retraites à répartir en 3 étapes au cours du 2^e semestre, la première se situant rétroactivement en juillet. Ces mesures étant complémentaires de celles du 1^er février et du 1^er juin.
- Application immédiate des coefficients hiérarchiques définitifs de la réforme de la rémunération pour atteindre un salaire d’embauche de 1 000 francs nets par mois.
- Nouvelle étape vers la suppression des zones de salaires comportant la réduction immédiate à 3 du nombre de zones.
- Intégration dans le traitement d’une nouvelle tranche du complément de traitement non liquidable, révision des bases de calcul de pension du personnel à service discontinu, nouvelle étape de bonifications d’annuité pour le calcul des retraites des agents de conduite.
- L’application de la semaine de 40 heures en 1973, avec deux repos accolés.

Les cheminots demandent aux usagers notamment aux travailleurs, écoliers et étudiants de comprendre que cette grève, qui aurait pu être évitée par la direction en négociant réellement, n’a pas été faite pour le plaisir. La solidarité de tous les membres de la classe ouvrière ne peut se traduire concrètement que par votre compréhension.

Cette motion est signée par les syndicats de cheminots de Poitiers CGT, CFDT, FO, CFTC, FMC et FGAAC.