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0797716/11/1972POITIERS

LA JOURNÉE DE GRÈVE A SURTOUT ÉTÉ SENSIBLE À LA SNCF ET AUX PTT

Le mouvement de grève des fonctionnaires et assimilés CGT et CFDT devrait se poursuivre aujourd’hui dans le secteur hospitalier selon le calendrier établi par les centrales syndicales.

Hier, le public a ressenti les effets des arrêts de travail. En effet, le réseau Sud-Ouest de la SNCF en a été très affecté. C’est un des secteurs le plus fortement syndicalisé de la grande région du Sud-Ouest qui englobe Poitiers.

De leur côté, les agents des Postes et Télécommunications manifestaient hier soir une certaine satisfaction, devant l’ampleur du mouvement dans leurs services.

En ce qui concerne la SNCF, un seul train est passé en gare de Poitiers, hier matin. Le trafic devrait redevenir normal, à partir de 6 heures ce matin.

Dans les PTT

Les syndicats CGT et CFDT des PTT nous ont communiqué le texte suivant :

« Les agents des Postes et Télécommunications de la Vienne ont participé massivement avec l’ensemble de la fonction publique, à leur journée de grève du 15 novembre 1972. Par un nombre de grévistes particulièrement important, ils ont montré leur volonté de défendre : le pouvoir d’achat (sa garantie et sa progression, salaire minimum à 1.000 F au 1er janvier 1973) ; la suppression des zones d’abattements qui créent des écarts de traitements avec Paris ; l’intégration de l’indemnité de résidence dans le traitement qui se traduirait pour les retraités, par des augmentations de pensions ; ils ont montré leurs opposition à la convention salariale qui impose aux fonctionnaires une augmentation de salaire de 6,5 % , alors que les prix (ceux contrôlés par le gouvernement aussi) augmenteront de 9 % en 1972.

C’est ainsi que les agents des PTT ont fait grève à 100 % à Lavausseau, Lussac-les-Châteaux, Verrières, Montmorillon distribution, etc... ; à 80 % : à Poitiers Centre de tri, Charroux, Châtellerault distribution, Poitiers interurbain et mesures, Loudun téléphone, etc... ; à 70 % : Poitiers RP et distribution, etc... ; de 45 à 60 % : Poitiers LGD, Civray distribution, Poitiers CNE, Poitiers Subdivision, etc. Il y a eu d’autre part de nombreux grévistes dans tous les services avec une forte participation du personnel auxiliaire.

De son côté, la Direction régionale des Services postaux nous prie d’insérer : « La participation au mouvement de grève décidé par les Syndicats nationaux de la fonction publique puis PTT a été la suivante dans les services postaux de la région Poitou-Charentes :
« Nuit du 14 au 15 novembre (à 20 h.) : Services de tri et d’acheminement : 72 grévistes sur 176 agents en poste (41 %) soit : Charente, pas de gréviste sur 44 ; Charente-Maritime, 33 grévistes sur 41 (à La Rochelle tri, 28 grévistes sur 28) ; Deux-Sèvres, pas de gréviste sur 31 ; Vienne, 39 grévistes sur 60.
« Matinée du 15 novembre (à 8 h.) : Services de tri et d’acheminement : 30 grévistes sur 73 agents en poste (41 %) ; service de la distribution : 357 grévistes sur 1.983 agents en poste (18 %). A Poitiers RP, 76 grévistes sur 110 ; à Châtellerault, 31 grévistes sur 46. Service des guichets et autres services postaux : 142 grévistes sur 1.771 (8%).

Au centre de tri

Cette nuit les préposés CGT - CFDT de Poitiers gare se sont mis en grève de 0 h. à 6 h. à 95 %. Par solidarité leurs collègues syndiqués FO ont participé à ce mouvement qui se poursuivra peut-être la nuit prochaine.

Les cheminots remercient les usagers

Dans un texte de synthèse, les cheminots grévistes s’adressent aux usagers en ces termes : « Les cheminots remercient les usagers de la compréhension qu’ils ont manifestée malgré la gêne occasionnée…).

La motion précise également :
« Les cheminots de Poitiers ont le 15 novembre, manifesté massivement, par la grève, leur mécontentement devant la hausse incessante des prix et les nombreuses injustices inhérentes aux structures sociales. Ils dénoncent le mépris de la Direction qui n’a pas voulu mettre à profit les délais prolongés qu’ils lui ont laissés. Ils somment la Direction de reprendre rapidement les négociations avant la mise au point du budget de la SNCF. La malhonnêteté de la Direction est manifeste en fixant les négociations au 1er décembre. Ainsi elle veut mettre les cheminots devant le fait accompli au budget de l’entreprise préétabli.

« Ils exigent la satisfaction immédiate de leurs revendications : Augmentation minimum de 5 % des salaires et des retraites à répartir en trois étapes au cours du 2e semestre, la première se situant rétroactivement en juillet. Ces mesures étant complémentaires de celles du 1er février et du 1er juin ; Application immédiate des coefficients hiérarchiques définitifs de la réforme de la rémunération pour atteindre un salaire d’embauche de 1.000 F nets par mois. Nouvelle étape vers la suppression des zones de salaires comportant la réduction immédiate à 3 du nombre des zones ; Intégration dans le traitement d’une nouvelle tranche du complément de traitement non liquidable, révision des bases de calcul de pension du personnel à service discontinu, nouvelle étape de bonifications d’annuité pour le calcul des retraites des agents de conduite ; L’application de la semaine de 40 heures en 1973 avec deux repos accolés ».

 

 

le 06/12/2022 à 10:03

Source : Centre Presse

PTT, SNCF, participation, usagers

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