CGT

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On nous prie d’insérer :

« A l’heure où la « qualité de la vie » devient l’un des thèmes en vogue projetés dans l’actualité par les mécontents de la société industrielle, les cadres ont, sur ce sujet, leur mot à dire.

Les mécontentements que suscite la croissance de la société industrielle ont deux origines liées aux deux aspects complémentaires et indissociables de celle-ci : celui de la société de consommation et celui de la société de production.

La CGC ne retient présentement que le second de ces aspects pour la raison simple que la société de production englobe tout le contenu du travail avec ce qu’il implique de contraintes et de tensions. Et qui, plus que les cadres, souffrent de celles-ci dans cette société telle qu’elle existe actuellement ?

Ils subissent, bon gré mal gré les contraintes d’horaires harassants et celles non moins pénibles de leur fonction charnière entre ceux qui décident et ceux qui exécutent.

Ils connaissent les tensions d’un rythme de travail qui va toujours s’accélérant et celles qui naissent de la nécessité de s’adapter en permanence à une situation de plus en plus mouvante. Pressurés, bousculés et harcelés qu’ils sont, que représente pour eux la qualité de la vie ? Assurément autre chose que ce qu’ils vivent. De la société de production, l’encadrement supporte tout le poids, de plus en plus lourd, sans compensation, Que ceci ne déplaise aux égalitaristes de tout poil, technocrates et tricheurs compris, qui contestent la rémunération des cadres, en fait la juste rétribution de leur compétence et de leur utilité économique et sociale. Que ceci ne déplaise non plus aux patrons, encore trop nombreux, qui n’ayant rien oublié, ni rien appris depuis 1968, perpétuent vis-à-vis de leur personnel et de leurs cadres en particulier les bonnes pratiques d’antan : le fait du prince, pas d’information, pas de consultation et nécessairement pas de concertation. La méfiance étant la règle, la délégation est réduite au minimum et quant à la formation désormais obligatoire, légale, il est séant d’admettre qu’elle s’ajoute au travail de tous les jours. Que dire enfin de l’admirable dilection de ces patrons de progrès pour les manœuvres obliques qui consistent à retirer astucieusement d’une main ce que la loi leur oblige à donner de l’autre.

Le personnel d’encadrement en a assez ! Coincé entre un personnel ouvrier qui s’en prend indûment à lui, des manques et des excès d’un pouvoir patronal népotique et ce pouvoir lui-même, pressuré au nom de la productivité, lors même que sévit le chômage des jeunes et celui des cadres dit abusivement âgés, les cadres ne supporteront pas que cette situation se prolonge, car la qualité de la vie a aussi un sens pour eux.

La CGC consciente de la force de la population montante des cadres désormais au nombre de trois millions, consciente de la force de ce nouveau tiers-état sans laquelle il ne peut y avoir ni progrès ni technique, ni progrès économique, ni progrès tout court, saura le faire savoir et se faire entendre.

La présence massive du personnel d’encadrement de la Vienne aux manifestations CGC de Bordeaux le 2 décembre prochain en portera témoignage.

Départ des cars de Châtellerault à 6 heures.

Départ des cars de Poitiers à 6 h. 30.

Les inscriptions peuvent se faire téléphoniquement au 41-56-54 chaque matin de 9 h. à 10 h. 30, sauf mercredi et samedi et dans les entreprises, auprès de chaque délégué syndical CGC ».