0803422/12/1972POITIERS
Pendant la visite de M. Messmer
Alors que le Premier ministre terminait sa visite officielle à Poitiers, le Parti socialiste et le Parti communiste nous remettait un communiqué commun dont on lira le texte intégral ci-dessous et plusieurs organisations syndicales, dont l’Union départementale de la CGT, et la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale, tenaient une réunion publique à la Maison du Peuple pour, la première, faire part des multiples interventions faites par chaque section d’entreprises et de l’administration, tant auprès de la préfecture que des députés du département au sujet de revendications générales et particulières, la seconde pour rappeler ses revendications concernant la Fonction publique et l’Éducation nationale. Participaient également à cette réunion, un représentant du syndicat CGT des hôpitaux de Poitiers et un représentant de l’Union locale CGT. Toutes ces organisations syndicales ont, à l’issue de la réunion, déclaré que la solution à leurs revendications se trouvaient dans les objectIfs du programme commun de la gauche.
La position de la CGT
C’est M. Laumont, secrétaire de l’UD CGT, qui devait, au cours de la réunion publique, parler au nom de la CGT. Il s’interrogeait d’abord sur les promesses qui avaient été faites concernant l’industrialisation de la région. Pour la CGT, cette industrialisation « a été essentiellement orientée vers le pillage de la Région et du département avec comme objectif, le profit le plus élevé pour les grandes sociétés capitalistes... Cette industrialisation s’est effectuée grâce aux cadeaux fournis par la municipalité et le département, entraînant une augmentation considérable des impôts locaux ».
« Et cela ne réduisant pas pour autant le chômage dans le département : en mai 1971, 1.787 demandes d’emplois non satisfaites ; en octobre 72, 2.422 ».
La CGT demandant que s’instaure de véritables négociations avec le patronat, devait ensuite rappeler les revendications essentielles : la garantie du pouvoir d’achat ; le SMIC à 1.000 F. ; réduction des disparités de salaires ; allègement des impôts ; relèvement des prestations sociales, etc...
Un tract des syndicats CGT des hôpitaux
Pour le représentant du syndicat CGT des hôpitaux, ce fut l’occasion de rappeler le contenu d’un tract diffusé à 11.000 exemplaires et adressé « aux malades, à leurs parents, à la population, au corps médical et aux hospitaliers », dans lequel on peut lire : « L’augmentation en vingt ans de la population dans la région a été de 30 % alors que celle des hôpitaux était de 5 % et celle des cliniques privées à but lucratif, de 500 % ».
Selon ce délégué, la, construction du futur CHU sera financée essentiellement par le département et par la Sécurité Sociale (80 %), « la première pierre représentant le symbole de la participation de l’État à ces travaux ».
Le personnel des hôpitaux a posé deux questions au Premier ministre : « Que devient la crèche pour les enfants du personnel initialement prévue dans le projet du CHU ? La commission administrative du CHU, que préside le député-maire de Poitiers, a voté à l’unanimité la création d’une centaine de postes nouveaux. Est-il vrai que le gouvernement a refusé ces créations ? Nous attendons les réponses ! Devait ajouter le porte-parole.
Une pétition de la CGT des PTT
De son côté, le syndicat CGT des PTT signalait dans un communiqué qu’une pétition pour la suppression des abattements de zone, en 24 heures dans 29 services seulement, soit le tiers, avait recueilli 555 signatures. Cette pétition a été déposée hier après-midi à la Préfecture.
le 13/12/2022 à 16:13
Source : Centre Presse
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org