0804811/01/1973POITIERS
Selon l’Union départementale CGT
On nous communique :
« Le début de l’année est l’occasion de présenter les bilans, le Préfet de la Région Poitou-Charentes n’y manque pas et la Télé régionale de samedi midi lui a permis d’afficher un optimisme que ne dément pas le pouvoir.
« Tout va bien ! Les emplois fleurissent, les salaires qui sont les plus bas de France après ceux de la région du Limousin vont s’améliorer dans les années à venir.
« Que de belles paroles, mais les faits sont têtus et l’optimisme du préfet a une triste résonance dans les foyers des travailleurs.
« Jamais les travailleurs de la Vienne n’ont connu l’insécurité de l’emploi comme actuellement.
« Chaque jour, ce sont des dizaines de travailleurs qui sont licenciés individuellement pour toutes sortes de raisons et presque toujours en violation des règles élémentaires fixées par la loi et les conventions collectives.
« La cause profonde de ces licenciements provient de l’aggravation continue des conditions de travail dans toutes les entreprises, des plus petites aux plus grandes.
« A ces licenciements viennent s’ajouter les licenciements collectifs, résultat de la dégradation de la situation économique du département ; ce sont surtout les petites et moyennes industries qui sont touchées :
- 25 licenciements à Fontes et Moules à Poitiers,
- 5 chez Dudognon à Charroux sur 20 travailleurs.
- 25 à la Manufacture de Chaussures de Persac.
- 20 travailleurs menacés à la SOPEL, à Blanzay
- Licenciements dans le commerce et en particulier dans les grandes surfaces après les fêtes.
« Cette situation s’aggrave dans ce début d’année et fait suite à une augmentation importante du chômage dans le département depuis 1 an.
- en juin 1971 il y avait officiellement 1.566 demandes d'emploi non satisfaites,
- en novembre 1971 il y en avait 2.116,
- fin novembre 1972 ce chiffre est passé à 2.683.
« Nous voilà loin des belles déclarations officielles et l’Union départementale CGT ne peut passer sous silence une telle situation. Elle appelle toutes les organisations syndicales du département, tous les travailleurs à réagir contre les licenciements et les fermetures d’entreprises. Elle leur demande d’organiser la protestation par des délégations auprès de l’Inspection du Travail et de la Main-d’Œuvre et auprès du Préfet de la Vienne.
Elle leur demande d’agir dans les entreprises pour s’opposer aux licenciements sans reclassement préalable, pour exiger une véritable politique de la formation professionnelle et continue,
- l’augmentation des salaires avec le minimum à 1.000 F.,
- la retraite à 60 ans pour les hommes, 55 ans pour les femmes et un minimum de pension de 600 F.,
- la semaine de 40 heures sans diminution de salaire.
Elle leur demande d’agir pour faire connaître les solutions proposées par le programme de la Gauche, soutenu par la CGT.
Le bureau de l’UD CGT
le 28/12/2022 à 13:42
Source : Centre Presse
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