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0805116/01/1973POITIERS

LES POSTIERS FO FACE À LA DÉGRADATION DE L’ADMINISTRATION DES PTT

Le bureau régional de la Fédération syndicaliste des travailleurs PTT Force Ouvrière, communique :

« Nous sommes conscients que la dégradation des services, est préjudiciable non seulement à l’usager mais aussi au personnel.

Le Sénat a repoussé le budget des PTT de 1973 et les interventions des sénateurs ont constitué un véritable réquisitoire contre les propositions du ministre. Voici quelques extraits des conclusions du Sénateur Menneguelle.

« Enfin, au moment où se font jour des tentatives bien orchestrées visant au démantèlement d’une entreprise dont le caractère unitaire doit être maintenu, le ministre des PTT a le devoir d’apporter à cette assemblée, les apaisements souhaitables... Recourir à l’emprunt, pour rembourser l’emprunt est-ce une bonne politique ?

M. le Sénateur Billemay : « Le déficit d’exploitation, 643 millions, succède à un excédent de 510 millions, il n’y a pas si longtemps.

M. le Sénateur Minvielle : « En moins de 15 ans vous avez fait d'une administration renommée pour sa régularité, sa rapidité et son efficacité, une administration sous-équipée, décriée, financièrement déficitaire et bientôt endettée. Pour arriver à cela, il faut un objectif. Serait-ce de créer les conditions de la privatisation ? Le budget des PTT a été voté en 2e lecture par le Parlement ».

L’administration des PTT, est une entreprise industrielle et commerciale sous la tutelle du ministère des Finances, qui tranche en fonction d’objectifs qui n’ont rien à voir avec ceux du service public.

Aux PTT, comme pour les autres entreprises, la modernisation, l’adaptation aux besoins nouveaux, passent par les investissements. Pour les Télécommunications, des équipements coûteux, alors que la vétusté de ceux existants nécessite un entretien de tous les instants. Il faut tout faire, construire des centraux (délai minimum 3 ans) automatiser les circuits, etc.

Les services financiers : Les chèques postaux, comme la CNE ne peuvent en rien modifier ou augmenter les possibilités offertes au public. Malgré l’engagement solennel de M. Galley, ministre des PTT, de supprimer le déficit des chèques postaux pour le 1er janvier 1974, l’administration continue à percevoir pour la gestion des fonds des particuliers 1,50 pour cent. Dans les pays étrangers, existe un meilleur rendement des fonds, 5 % se rencontrent fréquemment. Les banques françaises dans leur ensemble et les organismes type Crédit agricole, placent leurs fonds dans de meilleures conditions encore. Il n’est pas surprenant que le déficit des chèques postaux se situe pour 1971 à 890 millions de francs. On doit ajouter à cela, le déficit résultant du transport et de la distribution de la presse, compte tenu des tarifs préférentiels consentis aux journaux et écrits périodiques. Ce déficit évalué à 720 millions de francs, représente, 12 pour cent des recettes postales. Cette charge doit revenir au budget général.

Les conséquences : Suppression de bureaux dans les zones rurales, insuffisants dans les agglomérations suburbaines, un sous-équipement chronique démoralisant pour les personnels. Pour illustrer cette situation, nous prendrions l’exemple du centre de tri de Poitiers-Gare, prévu à l'origine pour un effectif de 70 agents ; le centre de tri de Poitiers-Gare compte 200 agents en 1972 ; le trafic augmente de 4 pour cent par an. Un nouveau centre de tri à l'aérodrome de Biard, prévu depuis 8 ans, reste toujours à l’état de projet. Cette situation crée des conditions de travail lamentables. Le personnel las d’attendre est prêt à passer une fois encore à l'action ».

 

 

le 28/12/2022 à 13:50

Source : Centre Presse

PTT, région

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