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0805624/01/1973POITIERS

GRÈVE TRÈS SUIVIE POUR DANS L'ÉDUCATION PHYSIQUE POUR DÉFENDRE L'ASSU

Les enseignants d’éducation physique de la Vienne ont très largement suivi le mot d’ordre de grève lancé par deux syndicats de la FEN, le SNEPS (maîtres) et le SNEP (professeurs), dans le cadre d’un mouvement national pour protester contre les atteintes que veut porter le Secrétariat d’État à la Jeunesse, aux Sports et aux Loisirs, à l’encontre de l’Association sportive scolaire et universitaire (ASSU).

Dans les établissements du second degré, cette grève fut suivie par les enseignants d’éducation physique à près de 95 %, souvent à 100 %. Au CREPS de Boivre elle fut suivie à 100 % par les professeurs comme par les élèves et à 60 % à l’UER d’Éducation physique.

Les professeurs et maîtres en grève ont porté dans le courant de l’après-midi une motion a la Préfecture où il se sont rendus en défilé.

Hier soir, leurs représentants ont tenu une conférence de presse, en présence de délégués des organisations de gauche (PS - PC - CGT) et des secrétaires de l’ASSU (régional et départemental).

Après avoir présenté l’ASSU, ils ont dénoncé les décisions de M. Comiti, secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports et leurs conséquences « la mort à court terme de l’ASSU ».

Partant d’une constatation, erronée selon les syndicats, que 50 % des heures consacrées à l’ASSU sont effectivement remplies, alors que selon un rapport de la Jeunesse et des Sports pour la Vienne : chaque professeur fait plus que les trois heures prévues par un décret, le budget de 1973 n’accorde que 7 millions de francs à l’ASSU pour son fonctionnement, ce qui représente seulement une heure et quart d’enseignement pour chaque professeur.

Selon le ministre cette économie lui permet de créer 2.100 postes d’enseignants.

Les syndicats réfutent cet argument qu’ils taxent d’argument de pénurie.

Enfin ils dénoncent la volonté du ministre qui semble vouloir réduire l’éducation sportive scolaire à une simple gymnastique de base.

En réalité ce qui est visé par le secrétaire d’État, selon les syndicats, c’est la suppression de l’ASSU afin de mieux privatiser le sport et d’en étatiser le fonctionnement. Alors que l’ASSU s’efforce de donner le goût aux sports pour tous et laisse le libre choix d’une pratique volontaire dans une discipline particulière, le projet de M. Comiti tendrait à faire « une politique de l’élite », destinée seulement à la compétition et non plus à la formation de l’individu.

C’est un choix que refusent les enseignants en grève, hier.

Photo : Les manifestants devant la préfecture

 

 

le 28/12/2022 à 14:10

Source : Centre Presse

grève, sport, association

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