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On nous communique :

La Commission exécutive de l’Union départementale Force Ouvrière réunie le mardi 23 janvier 1973 s’est tout particulièrement préoccupée de situation économique et sociale de la Vienne, au regard de l’année écoulée et dans la contexture actuelle.

Analysant les répercussions des mesures sociales prises récemment par le gouvernement et applicables depuis le 1er janvier 1973, l’UD FO accueille avec satisfaction en matière de prestations familiales, la suppression des abattements de zones (4 pour cent pour la Vienne).

En contrepartie, FO estime que pour certaines prestations dont la majoration de salaire unique, l’allocation de frais de garde et l’allocation des handicapés, les ressources plafonds pour l’ouverture des droits sont exagérément bas, ce qui limite considérablement le nombre des bénéficiaires. FO pense en cela nécessaire, que soient clairement informés les travailleurs quant au contenu et à la portée réelle des lois sociales dont ils ont été informés.

Concernant la TVA, la Commission exécutive, outre l’aspect dérisoire de la baisse du taux prononcée par le gouvernement, constate diverses formes d’abus et dénonce le caractère parfois malhonnête dans la mise en application de cette disposition par certains professionnels.

Dans le domaine de l’emploi, si à priori au cours de l’année 1972 une certaine stabilité en même temps que la majorité des placements ont été effectifs dans le secteur secondaire la situation n’en demeure pas moins préoccupante. Il ressort en effet des chiffres arrêtés au 31 décembre, que seulement 32,28 pour cent des demandeurs d’emploi ont obtenu satisfaction. C’est pourquoi l’Union des syndicats FO s’inquiète de cette progression de l’importance des sans emploi et des perspectives qui en découlent pour le devenir plus particulièrement des jeunes dans un département à vocation tertiaire.

Deux points critiques devaient enfin soulever la désapprobation de la commission exécutive FO qui devait dénoncer avec vigueur l’attitude patronale : salaires et formation continue.

Le comportement du patronat dans la Vienne et la région Poitou-Charentes, dans le secteur du bâtiment, des travaux publics et de la métallurgie essentiellement, tend à l’écrasement des salaires des plus petites catégories. La notion légale du SMIC est remise en cause par certains, les négociations paritaires deviennent de véritables marchés de dupes. FO donne pour exemple le salaire d’un manœuvre du bâtiment actuellement payé à 4,19 F. de l’heure alors que le SMIC est à 4,55 depuis le 1^er novembre 72.

Enfin, FO met en garde les travailleurs devant certaines dispositions patronales tendant à violer les textes en vigueur relatifs à la formation continue.