0807314/02/1973MIREBEAU
L’Union départementale CFDT nous adresse un long communiqué, sous ce titre « Que se passe-t-il à Mirebeau » pour signaler un état de fait qui selon eux « met en cause les libertés syndicales et la liberté tout court ». Le texte précise : « Ces faits graves doivent être connus », voici l’essentiel du communiqué.
« Il s’agit bien sûr des évènements de CULTURMOTOR. Cette société est assez importante économiquement et socialement pour le Mirebalais, pour que l’on se pose des questions.
Depuis un certain temps, les ouvriers s’y plaignent des conditions de travail, et surtout de la sécurité et des conditions sanitaires.
L’UD CFDT poursuit :
« Ils décident alors de créer une section syndicale CFDT, ce qui est leur droit le plus strict. Le délégué syndical est alors immédiatement licencié. Le représentant syndical au Comité d’entreprise est mis à pied puis licencié après une réunion du Comité d’entreprise tout à fait illégale.
Le directeur fait voter le personnel sur le texte suivant : « Voulez-vous voter pour la reprise du travail et la mise à la porte de ceux que le désordre à l’intérieur de l'usine intéresse ? ».
Rappelant que la direction exerce une pression le texte précise :
« Soulignons d’ailleurs que le travail n’ayant jamais cessé dans l’usine, où il n’y avait et n’y a toujours pas de grève, le personnel peut difficilement reprendre un travail jamais arrêté !
Mais quand un patron de choc veut faire régner la terreur, tout est bon, comme on le voit.
L’affaire est maintenant entre les mains de la Direction départementale du Travail pour que ces attaques directes contre le droit syndical le plus élémentaire soient arrêtées. Et ceci d’autant que le bruit court que d’autres membres de la section CFDT sont menacés de licenciements : fausse nouvelle soigneusement répandue, ou nouveau coup de force patronal en préparation ? On ne sait pas ».
le 28/12/2022 à 16:51
Source : Centre Presse
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