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0807721/02/1973POITIERS

LES NÉGOCIATIONS SALARIALES DANS LE BÂTIMENT

L’Union départementale des syndicats FO de la Vienne nous prie d’insérer :

« 4,55 au 1er février, 4,60 au 1er mai, 4,65 au 1er septembre, tels sont les salaires horaires « ultimes » 1973 proposés et selon toute vraisemblance, fixés par les patrons pour les manœuvres du bâtiment de la région Poitou-Charentes.

« Aucune organisation syndicale parmi les 3 participantes aux négociations n’ont signé ces propositions, à savoir la CGT, FO et la CFDT, soucieuses d’en référer préalablement à leurs mandants. Ces derniers seuls autoriseront ou pas leur organisation propre à parapher un accord.

« L’organisation FO de la Vienne, en ce qui la concerne, souligne qu’elle suivra sa majorité au cas où les adhérents des Charente, Charentes-Maritimes, Deux-Sèvres, donneraient leur consentement, compte tenu du fait que ces fixations salariales sont établies au niveau régional, mais, pour ce qui est de son département, la Vienne ne saurait cautionner d’aucune sorte une proposition salariale établie dans les règles de l’illégalité. De ce fait les adhérents FO de la Vienne entendent faire part aux travailleurs d’abord, à l’opinion publique ensuite de ce désaccord fondamental et de la forme sous laquelle se présentent fréquemment les négociations salariales dans le bâtiment.

« Par le jeu de l’interprétation abusive et d’une « mascarade » tout aussi réelle, le patronat entend de la sorte imposer ses désirs en dépit de la législation elle-même. A l’heure où, par décret et par référence à la loi du 2 janvier 1970 le SMIC est fixé à 4,64 de l’heure, le manœuvre ne percevra que 4,60 le 1er mai prochain. FO ne peut accepter un sectarisme aussi irréductible de la part du patronat, lequel cherche à faire valoir la notion de SMIC salaire réel par celle de minimum garanti horaire.

« De plus, les arguments selon lesquels les manœuvres ne représentent que 12 % des travailleurs dans la région, sont plus condamnables encore, FO a eu le sentiment réel et pénible de constater que l’ouvrier manœuvre devait être le « paria » de la Société, qu’il était le « pauvre type » et qu’il devait le rester.

« Les patrons du bâtiment, viennent une fois de plus de démontrer qu’ils étaient bien des dignitaires et agissaient comme tels.

« Il n’est pas pour habitude à l’organisation FO de plonger dans l’excès et la démagogie mais ce genre d’abus ne peut rester dans l’ombre.

« Les catégories les plus défavorisées seront ardemment défendues par FO et ici en l’occurrence le manœuvre portugais, algérien, espagnol ou autre ne peut faire la part de l’exploité. En dépit de l’attitude et des propos patronaux, lesquels font valoir le manque de spécialisation, le faible pourcentage mais en aucun cas les bras et le cœur, FO défendra à tous égards chez ces travailleurs la dignité d’homme et leur minimum vital.

 

 

le 29/12/2022 à 09:56

Source : Centre Presse

bâtiment, négociations, région

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