CGT

Se connecter

On nous prie d'insérer :

« Les administrateurs CGT de la région Poitou-Charentes (Vienne, Deux-Sèvres, Charente-Maritime) réunis à Niort le 5 mars 1973, dénoncent publiquement la situation qui est faite dans les caisses de Sécurité sociale :
- Les dossiers accusent un retard inacceptable dans le remboursement des prestations aux assurés sociaux. 17.000 dossiers en retard à Poitiers, 7.000 à Châtellerault.

Les conséquences en sont la politique de la Caisse nationale (à majorité patronale) avec la mise en place, au 1^er janvier 1973, de la nouvelle feuille de maladie qui a augmenté considérablement le volume de travail. Cette feuille de maladie « dite » pré-identifiée, a pour but la tenue de la statistique de consommation, c’est-à-dire le profil médical préconisé par le gouvernement pour appliquer les directives du VI^e Plan qui sont de réduire les dépenses de santé au préjudice des assurés sociaux.

De plus, l’autorité de tutelle (Caisse nationale, gouvernement, patronat) n’accorde pas les moyens en personnels, en matériel, pour une rapide liquidation des dossiers, rendue de plus en plus tracassière et restrictive.

Dans le domaine de l’informatique c’est la même politique qui est imposée. La préoccupation dominante n’est plus le service de l’assuré, mais sa surveillance et la limitation de la consommation médicale.

La mise en œuvre du plan d’automatisation va provoquer une désorganisation des services, parce que pas étudié et placé sous le double signe de la précipitation et l’autoritarisme, il s’effectue sous le signe de l’anarchie et du gaspillage.

Le régime général de Sécurité sociale est devenu un marché que se disputent les monopoles internationaux de l’électronique, le moyen aussi d’apporter un soutien financier au plan calcul, le ministre et la Caisse nationale imposant d’acquérir du matériel CII, que cela corresponde ou non aux besoins.

La situation de la Sécurité sociale est très alarmante, les administrateurs CGT de la Région Poitou-Charentes ont toujours combattu l’orientation néfaste du patronat et du gouvernement à l’intérieur des conseils d’administration.

Nous considérons que les mesures positives indispensables pour une amélioration passent par l’abrogation des ordonnances gaullistes d’août 1967 et le retour de la gestion de la Sécurité sociale par des administrateurs salariés élus des travailleurs et des travailleuses ».