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Ainsi qu’on pouvait le supposer avec l’annonce des 41 licenciements de la SOCOTRA a vécu hier une chaude journée et ce n’est qu’en fin d’après-midi qu’un accord est intervenu entre la direction et les représentants du personnel, accord qui, dans ses grandes lignes correspond à ce que nous avions écrit quand nous avions annoncé le malaise qui régnait dans l’entreprise et la solution envisagée pour y remédier.

Hier matin, quand fut officialisé le licenciement de 41 personnes, celles-ci occupaient aussitôt, une partie des bureaux dont celui de la direction. Il en résultait une situation assez confuse. Mais à 11 h., la direction faisait constater le fait par un exploit d’huissier sans que pour autant que les locaux soient libérés.

Les conversations reprises en début d’après-midi débouchaient enfin sur un accord dont l’élément principal est l’annulation des licenciements et l’instauration d’un système de congés d’une semaine par vague de 35 employés, qui commencera dès la semaine prochaine. Le problème de réduction du personnel devant être revu en décembre 1973.

La CFDT : « Grâce à l’action des travailleuses »

La CFDT a publié un communiqué soulignant : « L’action des travailleuses devant une décision scandaleuse. En retenant la direction dans son bureau pendant que les travailleuses cassaient la cadence de production, la grande majorité du personnel a contraint le patron à faire un premier pas. La CFDT se félicite de la grande solidarité des travailleurs du Châtelleraudais qui ont répondu à l’appel des Unions locales CGT et CFDT en participant au meeting hier après-midi, devant la SOCOTRA. Elle prend acte de l’engagement pris d’une nouvelle négociation pour le 16 septembre 1973, afin d’obtenir une meilleure garantie de l’emploi et un examen des dossiers de retraite anticipée pour les plus de 60 ans. Elle enregistre également que pour la première fois, la direction a accepté que les travailleuses puissent prendre quatre semaines de congé en été.

Le communiqué conclut : « En faisant annuler les licenciements les travailleuses ont remporté une nouvelle victoire avec la section syndicale CFDT ».