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« La Vienne a le triste honneur de figurer parmi les départements où les salaires sont les plus bas, le SMIC un peu au-dessus mais pas trop loin.

En comparant nos feuilles de paie avec celles de nos camarades des départements voisins nous constatons des écarts de F 0,60 à 1,40 de l’heure ainsi qu’un certain nombre d’avantages. Est-ce que nous salariés du champignonnières de la Vienne, avons une valeur professionnelle moindre ? Je n’ai pas encore lu dans la presse que ces employeurs avaient fermé les caves.

Par cette différence les champignonnistes de la Vienne réalisent un premier bénéfice non négligeable. Qui est au minimum de 120 F par mois soit 1.440 F par an et par ouvrier.

A la demande de la CFTC le 15 février 1973, sous la présidence de M. l’Inspecteur divisionnaire des lois sociales en agriculture, les syndicats des salariés rencontraient les représentants des employeurs à la direction départementale de l’Agriculture à Poitiers. Cette réunion préparait l’étude d’un projet de convention collective concernant les champignonnières de la Vienne, projet établi par une équipe de la CFTC.

A l’issue de cette première rencontre il était convenu de nous réunir fin mars pour l’étude de cette convention mais elle fut reportée au 12 avril par les employeurs.

Les discussions n’iront surement pas comme nous le désirions. Cette convention, qui a plus de 5 ans de retard sur les premières signées, comprend les toutes dernières dispositions parues sur la législation du travail.

Ouvrières, ouvriers champignonnistes de la Vienne, il est temps de prendre nos responsabilités. Grâce à notre travail nous procurons aux cultivateurs du champignon de couche des bénéfices importants et des conditions de vie très confortables. Et nous, quelle est notre part ?