0815119/04/1973CHATELLERAULT
Le conflit qui oppose la direction des Ets Bléreau-Peg à Cenon-sur-Vienne à une importante partie du personnel - plus de 300 ouvriers sur un effectif total de 550 personnes, employés compris – s’est, alors qu’on est au 9e jour de grève, brusquement aggravé. Les discussions entre les deux parties n’aboutissant pas les grévistes ont mardi soir occupé les entrées de l’usine et à l’exception des employés chargés de préparer la paye, personne n’a pénétré dans celle-ci.
On aurait pu penser en cours de journée que les deux parties allaient à nouveau se rencontrer en mairie de Cenon après que la sous-préfecture de Châtellerault ait été avancée comme autre lieu de rencontre possible, mais il n’en a rien été. Le directeur de l’usine et le représentant de la direction parisienne qui devaient être présents à 16 h. n’ont pas été aperçus, pas plus à Cenon qu’à Châtellerault. On apprenait en fin de journée que des représentants du personnel Bléreau-Peg avaient été reçus à la sous-préfecture et avaient exposé la situation à l’autorité de tutelle.
Une déclaration du Syndicat des métauxLe syndicat des métaux constate que « la journée s’est passée sans avoir vu la moindre ombre de la direction ; elle portera l’entière responsabilité d’un conflit généralisé de la métallurgie dans le Châtelleraudais. Devant une telle situation les travailleurs de la métallurgie seront mobilisés pour soutenir leurs camarades de chez Bléreau ».
Une déclaration Syndicats CFDT et CGT
« Un accord était intervenu, M Delers, directeur général proposant de se rendre à Paris et de revenir à Cenon hier pour négocier avec de nouveaux éléments. Il signa, en présence de l’Inspecteur du Travail, un engagement formel d’être présent dans l’après-midi. A 16 h. 30, aucune nouvelle de la direction parisienne et tous les membres de la direction locale ont disparu ; l’Inspecteur du Travail lui-même ne trouve plus d’interlocuteurs patronaux. A 18 h. les contacts se sont établis avec la préfecture et avec Paris, partout la réponse est la même : « On ne sait pas où est la direction ».
Les syndicats CFDT et CGT dénoncent ces méthodes de la direction qui ne recule même pas devant l’abus de confiance pour essayer de casser une grève ».
Photo : Un groupe de grévistes faisant le point avec les responsables syndicaux
le 29/12/2022 à 18:41
Source : Centre Presse
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