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Ils se sont retrouvés environ un demi-millier, vendredi à 11 heures, devant l’Hôtel de ville, pour manifester leur soutien aux grévistes de chez Bléreau-Peg.

Une forte délégation de ces derniers - les autres étaient restés sur place à Cenon - arriva en cortège par le boulevard Blossac ouest.

Aussitôt qu’ils furent aperçus, pareils à une levée de moineaux, ceux qui se trouvaient déjà au pied de l’escalier de l’Hôtel de ville, se précipitèrent vers les nouveaux venus pour les accueillir. On se mêla au cortège pour se rassembler de nouveau devant le perron de la maison commune où des hauts-parleurs avaient été installés.

Mais qu’étaient-ils donc ceux qui attendaient ? Des délégués de diverses entreprises de Châtellerault et sa région, qui avaient été éveillés par la CGT et la CFDT.

Après quelques slogans habituels où dominait de temps à autre, un « Ce n’est qu’un début », le silence se fit pour entendre la déclaration de M. Chanut, délégué de la CFDT d’abord, puis M. Chauveau, délégué de la CGT ensuite.

Chacun s’exprimant dans le même sens, on peut aisément résumer ces deux interventions ainsi : revendications salariales ; alignement des salaires sur ceux de Paris ; révision des normes de travail ; reprise des négociations sans préalable ; protestation contre les menaces ; la liberté syndicale etc, etc...

Malgré les slogans lancés très haut, l’atmosphère était sereine. On décida de former un cortège qui se rendrait à la sous-préfecture en faisant le tour du boulevard Blossac dans le sens inverse de la circulation, l’avenue Treuille, le boulevard Sadi-Carnot, le boulevard Victor-Hugo.

A hauteur de la rue Choisnin, on s’arrêta et l’on occupait la chaussée du dernier boulevard nommé. On prit même soin de s’asseoir. Ceci, pendant un quart d’heure, provoqua quelques perturbations, dans la circulation, mais il n’y eut pas d’incident.

Pendant ce temps, une délégation était reçue à la sous-préfecture.

Une délégation s’est aussi présentée à l’Hôtel de ville.