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La section CFDT des Établissements Rivet nous communique :

Comment un patron essaie de briser une grève

La grève continue chez Rivet. Que s’est-il passé depuis vendredi ? Dès samedi la direction fait paraître une annonce dans la presse pour une embauche de 10 ouvriers spécialisés, par l’intermédiaire de l’Agence Nationale de l’Emploi. Le nom de l'entreprise n’est pas mentionné mais nous ne sommes pas dupes. Il s’agit bien de l’usine Rivet. Nous dénonçons cette attitude qui consiste à profiter de la situation de sous-emploi de la région pour embaucher des briseurs de grève et chercher ainsi à diviser les travailleurs entre-eux. C’est pour cela que dès lundi matin, nous avons mis en place des piquets de grève aux portes de chaque atelier.

Une fois de plus, la direction a refusé de négocier. Elle s’en tient à ses, soi-disant primes mensuelles de productivité, qui vont pour certains de quelques francs à plusieurs milliers pour d’autres. Cette proposition est inacceptable. Nous désirons nos 60 centimes d’augmentation uniforme et non pas une prime donnée « à la tête du client », qui est encore un moyen de division des travailleurs.

A l’embauche de 14 heures, tout l’encadrement (dont un cadre licencié en tête), a pris une fois de plus position contre le personnel ouvrier. Un huissier était même présent pout le constater ... Comme cela, les choses sont claires. On nous parle de liberté du travail. Il ne faudrait pas que ce soit toujours dans le même sens. Où est-elle la liberté du travail quand un patron déclare avoir embauché un cadre « par erreur » et le licencié un an après ? Où est-elle la liberté de travailler et de vivre en comptant sur un salaire décent et non pas sur des primes hypothétiques ?

Notre force, c’est notre unité. Tant que nous, les travailleurs productifs, nous serons solidaires, nous tiendrons en échec le pouvoir patronal. Nous comptons aussi sur le soutien de tous les travailleurs du Châtelleraudais.

Section CFDT Rivet