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Etait organisé hier à Poitiers

Dans le cadre de la journée nationale organisée par dix-neuf mouvements de gauche sur le thème « défense et extension des libertés », un meeting a eu lieu hier, en fin d’après-midi, à Poitiers. Cinq orateurs ont pris la parole : MM. Godefroi (Jeunesse communiste), Cromail (UNEF), Mlle Marzellier (Témoignage chrétien), MM. Brion (CGT) et Paul Fromonteil (Parti communiste).

« La jeunesse en a ras le bol, notre société est pourrie » a affirmé le porte-parole de la jeunesse communiste qui a conclu son intervention par cette phrase : « Une seule solution, la révolution, mais le chemin de la victoire, c'est le programme commun ».

Au nom de l’UNEF, M. Crouail s’est attaché à dénoncer « les atteintes aux libertés universitaires » et a estimé que « la lutte des étudiants ne peut pas rester aujourd’hui isolée ».

Mlle Marzellier qui a dit vouloir « la révolution par le dialogue » a exprimé son opposition à la libéralisation de l’avortement.

Le pouvoir se durcit car il est faible

Quant à M. Brion (CGT), il a essentiellement traité des libertés syndicales : « Le droit de grève est remis en cause, par les mesures de lock-out, les licenciements et les poursuites judiciaires exercées à l’encontre des syndicalistes ». Il a aussi dénoncé « les méthodes d’intimidation policière contre les travailleurs immigrés ». M. Brion a soutenu que « par l’escalade répressive, on veut empêcher l’action syndicale ».

M. Fromonteil (PC) a dit : « Le pouvoir tend à remettre en cause les libertés individuelles et publiques. Mais il y a des limites qu’on ne lui permettra pas de franchir ». Il a souligné « les violentes attaques de Pompidou contre les partis politiques, le refus de Messmer de négocier avec les syndicats, les menaces de Fontanet à l’encontre des lycéens ».

Il s’est inquiété de voir « les C.D.R. et Ordre Nouveau émerger de nouveau » et en a conclu que « le pouvoir se durcit, car il est faible ».