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0825716/08/1973POITIERS

LES RÉACTIONS SYNDICALES A PROPOS DE L’AFFAIRE LIP

Un communiqué des UD CGT et UD CFDT

On nous prie d’insérer :

Le coup de force contre les travailleurs de Lip, rejetés de leur entreprise par les gardes-mobiles, donne une idée exacte de la politique de concertation du gouvernement et du patronat.

Cette intervention des forces de police survient alors que les revendications des travailleurs de Lip, prenant de plus en plus de crédit dans l’opinion publique, le gouvernement allait être contraint à la négociation. La responsabilité du pouvoir est entière.

Si, en réponse aux demandes réitérées des Fédérations CGT et CFDT de la métallurgie, M. Charbonnel avait engagé de véritables négociations sur les revendications des travailleurs de chez Lip, aujourd’hui le conflit serait solutionné.

Mais le gouvernement qui n’a même pas accusé réception des lettres des organisations syndicales, a préféré tergiverser et aujourd’hui utilise la force pour tenter d’imposer son plan de démantèlement et de licenciement à l’usine Lip.

Les UD CGT et CFDT appellent les travailleurs à organiser la riposte sous toutes les formes susceptibles de rassembler le maximum de travailleurs et à manifester leur solidarité et leur soutien à la lutte des travailleurs de chez Lip en participant massivement aux débrayages et à toutes les initiatives qui seront décidées avec leurs organisations syndicales.

Tous ensemble, il faut imposer :
L’évacuation de l’usine et l’ouverture immédiate de négociations sans préalable aboutissant à la satisfaction des légitimes revendications des travailleurs de Lip ; non aux licenciements, non à la suppression des avantages acquis, non au démantèlement.

Les travailleurs n’acceptent pas de faire les frais d’une politique concertée entre le patronat et le gouvernement qui n’a qu’un but : le profit et un seul effet : bas salaires, licenciements, conditions de travail inhumaines, etc...

A l’usine Schlumberger

Dans un communiqué représentant l’essentiel de ce qui est indiqué dans le communiqué commun des unions départementales CGT CFDT, le personnel syndiqué de l’usine des compteurs Schlumberger de Poitiers (CGT CFDT et CGC) précise par ailleurs : « les travailleurs de l'usine des Compteurs - Schlumberger se déclarent solidaires des travailleurs de Besançon, protestent énergiquement contre l’intervention inadmissible des forces de l’ordre et demandent leur retrait immédiat... ».

A la Pile Leclanché

Dans une autre usine de Poitiers la SAFT-Leclanché, les sections CGT et CFDT manifestent leur soutien en ces termes :

Les sections syndicales CFDT et CGT de la SAFT-Leclanché, à Poitiers, informées ce jour 14 aout 1973, de la réponse gouvernementale aux problèmes des travailleurs de Lip, c’est-à-dire, l’invasion de leur usine par les forces de l’ordre, protestent énergiquement contre une telle attitude qui est bien la preuve de l’incapacité du gouvernement à régler les problèmes.

Les sections syndicales CFDT et CGT indignées par cette provocation, demandent le retrait immédiat des forces de l’ordre de l’usine Lip, et qu’une solution rapide et constructive soit trouvée afin que le problème d’emploi des travailleurs de cette région soit résolu.

Ces communiqués ont été transmis à la Chambre patronale de la métallurgie et à la Préfecture.

 

 

le 02/01/2023 à 11:50

Source : Centre Presse

métallurgie, solidarité, occupation, police

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