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L’Union locale CFDT communique :

« Depuis le début de l’année, la combativité des travailleurs du Châtelleraudais est devenue très importante ; pour preuve, les nombreux conflits qui se sont déroulés dans les entreprises.

Devant cette attitude des travailleurs, le patronat met en place tout un système de répression et s’attaque violemment aux syndicats ouvriers et, en particulier, à la CFDT.

Chez Gallus, le délégué syndical CFDT et le représentant syndical au Comité d’établissement reçoivent un avertissement ; la direction demande de licenciement d’une déléguée du personnel CFDT, met à pied le délégué syndical CFDT et demande son licenciement. Nous obtiendrons un premier succès, l’Inspection du travail refusant le licenciement de la déléguée du personnel ; en ce qui concerne le délégué syndical, elle ne s’est pas encore prononcée.

Chez Rivet, le patron licencie un ancien délégué du personnel. La CFDT entame alors une action en justice qui s’avère payante puisqu’une ordonnance de référé ordonne la réintégration ; mais la direction Rivet la refuse et fait appel du jugement.

Chez Jaeger, la direction remet en cause le protocole d’accord de fin de grève.

A la SCM, le patron inflige un avertissement et une mise à pied au délégué syndical CFDT.

A la SOCOTRA, la déléguée syndicale CFDT est une nouvelle fois convoquée par la police au sujet de l’action contre les licenciements au printemps dernier.

Chez Jaeger, la direction en créant une filiale MICROMECA, démantèle l’entreprise ; son but principal étant de détruire les sections syndicales, les délégués n’ayant pas le droit de circuler dans l’une ou l’autre entreprise.

Cette liste noire de la répression, et nous pourrions citer bien d’autres faits, montre que le patronat ne recule devant rien pour maintenir ses privilèges, pour faire taire le mécontentement qui grandit de jour en jour, pour tenter d’étouffer la liberté d’expression dans les entreprises.

Et devant cette vague de répression qui d’ailleurs n’est pas particulière à Châtellerault on peut dire que l’affolement et la peur sont bien grands dans les rangs du patronat pour que la seule réponse aux revendications des travailleurs, ce soit la mise en place de tout un système répressif.

C’est pourquoi, face à ce mépris total des travailleurs et au refus de satisfaire leurs principales revendications, l’Union locale CFDT appelle tous les travailleurs à développer l’action dans l’unité car il est plus que jamais nécessaire de harceler le patronat partout à la fois ».