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Les syndicats de cheminots CGT et CFDT de Poitiers et Châtellerault nous communiquent :

« A nouveau les cheminots ont été contraints par la direction SNCF et le gouvernement à une grève de 48 heures. Pourquoi ?

Le directeur de la SNCF, M. Guibert dans l’« ordre du jour 174 » déclare cette grève illicite, nuisible et inutile étant donné les avantages acquis ces derniers temps par les cheminots. La réalité est toute autre.

Les augmentations de salaires effectivement enregistrées sont :
1,50 % en janvier ; 1,50 % en juin ; 0,50 % au 1^er juillet ; 0,75 % au 1^er aout (ces deux dernières au titre de la clause de sauvegarde).
1,00 % (valeur globale). 2 points au titre des résultats de l’entreprise, l’un en juillet et l’autre en septembre.
Soit au total : 5,25 % d’augmentation.

Selon l’indice officiel, les prix ont augmenté de 5,20 %.

Selon l’indice CGT, les prix ont augmenté de 5,80 % (ceci dès le mois d’août).

Les cheminots ne peuvent attendre la fin de l’année pour le réajustement de leurs salaires car d’ici là l’augmentation constante des prix aggravera le retard.

Nous sommes loin des pourcentages avancés par la direction SNCF.

EFFECTIFS ET CONDITIONS DE TRAVAIL

M Guibert dans son ordre du jour précise : « Des discussions sur ce sujet ont été amorcées le 27 septembre elles devraient se poursuivre jeudi prochain (4 octobre).

Ces discussions stériles irritent et font perdre patience aux cheminots, là aussi la situation s’aggrave.

M. le directeur s’inquiète des conséquences de cette grève, ne dit-il pas « pour nos clients ce sera encore un peu plus de gêne et une image de la la SNCF un peu plus ternie ».

Qui provoque cette grève ? Qui ternit cette image ? Qui a pris l’initiative de supprimer des trains de voyageurs plusieurs heures avant la grève ?

Un exemple : L’express de nuit en provenance de La Rochelle se dirigeant vers Paris supprimé sans préavis, bloquant tous les voyageurs à Poitiers, la grève commençant plusieurs heures après, toutes les conditions étaient réalisées pour acheminer ce train.

Qui a pris l’initiative de supprimer les trains spéciaux pour le Salon de l’Auto, dimanche 7 octobre, le travail reprenant samedi à 4 h. ?

Le gouvernement et la direction SNCF voudraient monter l’opinion publique contre les cheminots, qu’ils ne s’y prendraient pas autrement.

En leur « âme et conscience », les cheminots de Poitiers ont le souci majeur de défendre leur outil de travail contre toutes formes de démantèlement ».

La grève à Poitiers

Un sondage effectué hier en fin de soirée indiquait que les agents sédentaires SNCF de Poitiers étaient en grève à plus de 50 % ; d’autre part, les « roulants » qui la veille étaient en repos ont - dans une proportion également importante – observé un arrêt de travail.

Le trafic voyageurs desservant Poitiers a été assuré à 20 % environ, et comme la veille, le trafic marchandises a été pratiquement nul.