0830008/10/1973CHATELLERAULT
On nous communique :
Rivet : entreprise de constructions mécaniques, emploie une quarantaine de travailleurs, plus l’encadrement. Après la grève de mai, la répression s’y est installée contre la section syndicale CFDT. En particulier, un ancien délégué du personnel CFDT a été licencié, sans l’avis de l’Inspection du Travail. La CFDT engageait alors une action en justice. La direction Rivet fut condamnée à la réintégration sous astreinte.
Prétextant qu’elle avait fait appel, la direction refuse la réintégration. Face à cela, l’UL CFDT fait les remarques suivantes :
- La direction Rivet ne paye plus les charges sociales de notre camarade depuis le 21 août 1973, se mettant elle-même dans l’illégalité.
- Au yeux de la loi, notre camarade fait toujours partie de l’entreprise Rivet et doit percevoir son salaire, car l’appel n’est pas suspensif.
- Marié, père de deux enfants, notre camarade ne peut nourrir sa famille que grâce à la solidarité ouvrière qui s’est exercée.
Ainsi nous constatons que la loi, lorsqu’elle se trouve au bénéfice des travailleurs, est violée allègement par le patronat, sans qu’aucune sanction ne soit prise contre lui. Pourtant, chez Lip (par exemple), « la nécessité de faire respecter les décisions de justice » a permis au préfet de faire intervenir la police pour faire évacuer l’usine et, ailleurs, combien de conflits où nous avons vu la police intervenir.
Mais face à l’entreprise Rivet, qui se trouve dans l’illégalité, qui viole la loi, qui licencie inopinément un élu du personnel, qui refuse d’appliquer une décision de justice, personne n’intervient. L’UL CFDT, lors d’une récente conférence de presse, a dénoncé ces méthodes. Elle appelle les travailleurs à rester mobilisés.
Union locale CFDT
le 03/01/2023 à 12:34
Source : Centre Presse
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