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Les métallos CGT de Châtellerault réunis en congrès le 6 octobre ont examiné la situation des salariés (salaires, emplois, conditions de travail, libertés syndicales) tant sur le plan national que local.

Devant le mécontentement grandissant et par le refus du patronat de négocier sur les revendications des travailleurs, les métallos châtelleraudais appellent leurs sections syndicales à se donner les moyens et à mettre tout œuvre pour faire aboutir ces revendications.

Conscients des dimensions du conflit de classe qui oppose les travailleurs au Patronat et au pouvoir par l’aiguisement des luttes et par les perspectives nouvelles qui sont contenues dans le programme commun de gouvernement de la gauche unie, affirment la nécessité d’une organisation, d’une propagande à la mesure de solutionner les exigences actuelles du combat de classe.

L’activité des sections syndicales a été examinée, si les progrès des luttes y ont été démontrés des insuffisances y ont été aussi mises à jour et les moyens de corriger ces insuffisances ont été analysés, plus que jamais il est apparu aux métallos Châtelleraudais, la nécessité d’avoir une coordination au niveau du syndicat local des métaux propre à analyser et coordonner les luttes au fur et à mesure de leur développement face à un patronat qui ne cesse d’accentuer son caractère autoritaire et répressif sur l’exercice du droit syndical.

L’examen des situations locales et nationales fondées sur une politique patronale et gouvernementale axée sur l’exploitation accentuée des travailleurs et la recherche du profit maximum appelle des solutions d’ensemble au niveau des propositions offertes par le programme commun de gouvernement.

Les syndicats locaux des métaux, les métallos réunis en congrès le 6 octobre 1973, appellent l’ensemble des travailleurs à organiser des luttes sur la base de revendications communes en même temps, le meilleur soutien aux camarades en lutte est d’abord de déposer les mêmes revendications adaptées à son entreprise.

L’exigence de l’actualité face à l’augmentation du coût de la vie et l’intransigeance du patronat ont amené les métallos à proposer à l’ensemble des sections syndicales, les revendications suivantes :
1.) 1.200 F par mois pour 40 h de travail.
2.) 12 % d’augmentation minimum pour 1973.
3.) 2 % d’augmentation du pouvoir d'achat.
4.) Retour aux 40 h sans diminution de salaire.
5.) Grille de salaire hiérarchique unique de l’O.S. à l’ingénieur avec une valeur du point unique.
6.) Améliorations des conditions de travail, diminution des cadences.
7.) Retraite à 60 ans pour les hommes, 55 ans pour les femmes.
8.) 1 h d’information syndicale payée par mois.

En outre, les congressistes ont examiné la situation internationale et celle du Chili en particulier.

Ils affirment mettre tout en œuvre pour aider le peuple chilien, victime de la répression et du fascisme. Ils condamnent la position du gouvernement français qui reconnait la junte fasciste.