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Dans l’ensemble et pour le département de la Vienne, on peut dire que le mouvement de grève lancé hier par les sections CGT, CFDT et FO de la Fonction publique, des PTT, des services de la Santé et des employés communaux a été largement suivi. Le syndicat national des enseignements du second degré (SNES – FEN) apportait son soutien aux grévistes bien que la FEN n’y participa point.

A Poitiers, un meeting organisé conjointement par les syndicats concernés de la CGT et de la CFDT (FO ne s’y joignant pas comme il l’avait d’ailleurs annoncé) rassemblait hier après-midi plusieurs centaines de personnes à la Maison du peuple. Après un exposé commun sur les motifs de la grève et sur les principales revendications (rattrapage du pouvoir d’achat, titularisation des auxiliaires et contractuels, règlement du contentieux de la Fonction publique) qui se terminait par ces mots : « Messmer, au lieu de menacer, il faut négocier », les grévistes adoptèrent à l’unanimité une motion.

Celle-ci fut ensuite portée à la préfecture par un défilé, dans les rues de la ville, des manifestants. M. Beysson, chef de cabinet du préfet, reçut une délégation des grévistes.

La motion CGT et CFDT

Voici le texte de la motion commune CGT et CFDT soutenue par le SNES, qu’une délégation remis à la préfecture de Poitiers après son adoption à l’unanimité à la Maison du peuple. Des motions particulières furent également déposées :

Les travailleurs de la Fonction publique et des Collectivités locales, en grève le jeudi 11 octobre, protestent contre la dégradation de leur pouvoir d’achat et contre l’aumône qu’unilatéralement le gouvernement a bien voulu leur attribuer en plus de la convention salariale.

En effet, les 1,75 % que celui-ci leur a « généreusement » accordés, ne peuvent annuler la baisse de leur pouvoir d’achat qui est d’au moins 6 %.

Les travailleurs en grève ce jour exigent une augmentation de : 3 % pour le rattrapage du pouvoir d’achat ; 10 points d’indice uniformes au titre de la progression diversifiée ainsi que le salaire minimum de 1.200F ; la titularisation des auxiliaires et contractuels ; le règlement du contentieux de la Fonction publique.

L’ampleur et la gravité des problèmes posés ne sauraient s’accommoder de cette mesure très limitée. Si leur action de ce jour devait rester sans réponse positive, les personnels continueraient à lutter pour l’aboutissement de leurs revendications. Ils n’entendent pas en effet, subir la politique inflationniste que le gouvernement perpétue dans le pays.

Photo : Dans le cortège des manifestants on remarquait une forte proportion d’employés communaux et du personnel du Centre hospitalier Universitaire et du Centre de psychothérapie de Poitiers.