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La grève dans les services publics a été généralement bien suivie hier. C’est ainsi que pour leur part, les bureaux de la mairie étaient fermés et aucun service de la ville ne fonctionnait. A la poste, seuls quelques guichets étaient ouverts à la poste principale où dans les divers services elle atteignait 70 % du personnel, voire même 98 % pour la distribution. Au bureau de Châteauneuf, on comptait 100 %.

A cette occasion, les sections syndicales CGT et CFDT des PTT nous ont remis le texte d’une lettre adressée au ministre des Postes et Télécommunications avec demande d’insérer :

« Les personnels de la distribution, de l’acheminement, du service général, du central téléphonique, des agents des lignes et annexe de Châtellerault et de Châteauneuf, en grève le jeudi 11 octobre, rappellent que les dernières mesures prises par le gouvernement (augmentation de 1,75 % au 1-10-73) sont nettement insuffisantes.

Constatent que ce recul précipité du gouvernement est à mettre à l’actif de l’action engagée par l’ensemble des travailleurs de la Fonction publique.

Exigent :
1) L’attribution au 1^er septembre d’un relèvement de l’ensemble des traitements de 6 % sous la forme suivante : 3 % pour le maintien du pouvoir d’achat, plus 10 points uniformes au titre de la progression.
2) Fixation à la même date du minimum mensuel de rémunération à 1.200 francs pour la dernière zone.
3) Examen et règlement du contentieux (suppression des zones de salaires, intégration de l’indemnité de résidence dans le traitement, augmentation des crédits sociaux, résorption de l’auxiliariat).

Nous posons avec force le problème de l’insuffisance globale de nos salaires, voulue par le gouvernement. Cette insuffisance aboutit à une pénurie dans le recrutement que vous, M. le Ministre, tentez d’utiliser pour grignoter certains statuts de personnel et, de ce fait, personnaliser la rémunération en multipliant les primes et les indemnités.

Alors que le manque d’effectif prend actuellement une tournure catastrophique dans de nombreux bureaux et que le service se dégrade, le budget 1974 s’annonce sous le signe de l’indigence en crédit de personnel et de matériel.