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Déclare M. Pompey au 47^e congrès de l’UD CGT à Chauvigny

Ils étaient plus de cent cinquante, les congressistes qui assistaient durant les deux jours du jeudi et du vendredi au 47^e congrès départemental de l’Union CGT de la Vienne, lequel se déroulait à Chauvigny.

Les membres de l’Union locale chauvinoise accueillaient les congressistes à leur arrivée, la séance de travail commençant aussitôt.

A la tribune, M. Paul Venin, secrétaire de la section chauvinoise, présidait la première journée de travail entouré de M. Laumont, secrétaire général de l’Union départementale ; M. Jean-Pierre Jallais, secrétaire adjoint ; M. Georges Pompey, représentant le Comité exécutif de la CGT ; M. Léon Béraudy, secrétaire régional ; MM. Joël Orgerie, Lescure, Francis Martin et Chauveau.

Se basant sur les documents de travail qui leur étaient fournis, les congressistes ont été à même de constater que les mutations économiques et sociales qui sont intervenues depuis 10 ans, et notamment sur l’implantation de douze monopoles dans le département, amène la CGT à essayer de définir les tâches prioritaires du mouvement syndical dans la Vienne. Définir les orientations de l’Union départementale pour les années à venir, les moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés, autant de questions qui ont été étudiées afin qu’au niveau des grandes entreprises, la CGT ait une organisation de masse correspondant aux tâches à effectuer pour l’aboutissement des revendications.

Les innovations proposées dans les documents et les lignes générales d’orientation devaient être largement discutées par les présents qui amendèrent également les résolutions.

Une partie statutaire était également inscrite au programme de ce congrès, sur lequel nous reviendrons.

« L’éveil de la conscience des travailleurs »

Le représentant de la commission exécutive nationale devait prendre la parole à la fin de ces deux jours de travaux pour dire :

« Nous avons remarqué un important changement depuis que la gauche s’est unie sur le programme commun. Plus de dix millions d’électeurs se sont prononcés sur un changement de société. C’est un évènement sans précédent dans l’histoire du pays qui a vu l’éveil de la conscience des travailleurs et offert de nouvelles perspectives. Depuis la volonté de changement a encore grandi car aucun des problèmes n’est résolu : insuffisance des salaires, pouvoir d’achat réduit, conditions de travail, démantèlement d’entreprises, logement, formation professionnelle, social, etc., tous ces problèmes restent entiers. On peut les résoudre. Le gouvernement n’a plus le choix de sa politique car il dépend des puissances financières. Cela se traduit par des atteintes répétées contre la liberté et le renforcement du pouvoir arbitraire du chef de l’État. La tâche du mouvement syndical est de prendre résolument et partout la tête de l’action, être à la pointe de l’initiative, il faut être à l’affût pour traduire en revendications toutes les causes de mécontentement. Il faut avoir l’oreille des travailleurs car nous sommes au début d’un mouvement qui peut gagner en ampleur et en puissance. Ces luttes ont pour objectif la satisfaction des revendications. C’est pour cela que les travailleurs agissent. Il s’amorce des conditions propices à un changement de situation, une majorité portant la gauche au pouvoir. C’est une question d’actualité ».