0836816/11/1973POITIERS
Mais FO et CGT ont conduit leur mouvement séparément
Le fonctionnement du Centre hospitalier universitaire et du Centre de psychothérapie de la Vienne a été hier, pour la seconde journée consécutive, considérablement perturbé par la grève des personnels Force Ouvrière des hôpitaux de Poitiers et par celle de la section CGT du Centre psychiatrique.
Toutefois, un service de sécurité a fonctionné dans tous les services présentant un caractère d’urgence médicale.
Ce mouvement d’action, à la veille du débat au Parlement sur le budget de la santé publique, avait pour but, de mettre l’accent et de porter à la connaissance de l’opinion publique les graves pénuries en personnels qualifiés et en moyens, des établissements publics de santé.
Si leurs raisons étaient identiques, les deux formations syndicales qui appelaient à la grève l’ont fait séparément et ont tenu des assemblées générales distinctes.
L’une des raisons de cette dualité fut le refus par la CGT, de suivre jusqu’au bout le mot d’ordre de FO concernant un mouvement de grève allant jusqu’au refus d’assurer les services de sécurité. « Nous n’avons pas à faire subir aux malades qui sont des travailleurs comme nous, les carences du pouvoir et des administrations », précisait un communiqué CGT.
350 personnes à l’AG des personnels FO
Du côté des personnels FO ces deux journées de grève ont été marquées par la présentation à la préfecture d’une motion adoptée à l’unanimité le 14 novembre, par le personnel du CHR de Poitiers dénonçant « l’attitude du gouvernement qui, en limitant arbitrairement les crédits de personnels inscrits au budget de l’hôpital, interdit à l’administration les recrutements nécessaires à la sécurité et au bien-être des hospitalisés ».
Dans une résolution adoptée au cours d’une assemblée générale hier au camp de Châlons, qui réunissait environ 350 personnes, le personnel FO « constate le refus renouvelé du gouvernement de donner satisfaction aux revendications justifiées et légitimes des personnels hospitaliers, qu’il s’agisse de la rémunération, des sujétions particulières, ou des classements indiciaires des infirmiers, des personnels para-médicaux et assimilés, des aides-soignants, des agents de service, des contremaîtres, des personnels administratifs, d’enseignement et d’encadrement des écoles de formation… Il réclame la suppression immédiate des abattements de zone.
« Il revendique la mise en place de la formation continue, du travail à temps partiel et l’organisation de crèches à l’hôpital pour arrêter la fuite des personnels féminins ».
Enfin, l’assemblée s’est engagée à recourir à des formes d’action encore plus importantes, si le gouvernement n’a pas essayé de régler ces problèmes, notamment pour les personnels para-médicaux, dans les jours qui viennent.
le 11/01/2023 à 11:17
Source : Centre Presse
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