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Un débat passionné hier soir, au Centre culturel

Faisant suite aux trois autres débats déjà proposés par le Centre culturel dans le cadre du cycle d’animation fait sur le « Monde ouvrier », celui d’hier soir a connu la ferveur du public chauvinois.

En effet une soixantaine de personnes s’étaient déplacées pour assister à ce « duel » amical et ô combien passionnant entre M. Baguet, délégué permanent du CNPF (Conseil national du Patronat français) et M. Jallais, délégué permanent de la CGT.

Le thème de ce débat était : « Le syndicalisme ouvrier dans l’entreprise » et le directeur du Centre culturel, animateur de ce débat avait établi un programme assez strict en ce qui concerne le déroulement de cette soirée.

En effet, chaque délégué n’intervint que pendant vingt minutes pour exposer son point de vue ; après accord entre les deux délégués, c’est M. Baguet qui ouvrit le débat en dressant un tableau présentant l’organigramme du CNPF qui dénote une structure décentralisée alors que le fonctionnement est centralisé. Il présenta ensuite les objectifs économiques (le CNPF est favorable à la libre entreprise, à l’économie de marché, à la liberté, défendant les grandes professions contre toute immixtion étatique) et sociaux dans lesquels il précise qu'il est favorable aux dialogues. Après s’être penché sur la conception qu’il a du syndicalisme ouvrier et qui présente pour lui une anomalie par le fait même qu’il n’est pas unitaire, la parole était donnée à M. Jallais, lui, présenta à son tour pendant vingt minutes son point de vue sur les différentes questions abordées par son antagoniste et insistant plus particulièrement sur l’exploitation des ouvriers - exploitation qui entraîne une résistance des travailleurs et la nécessité d'une lutte des classes.

Ces courts exposés terminés, chaque antagoniste avait dix minutes pour s’expliquer sur le factum de son adversaire. M. Baguet devait insister sur le fait que la lutte des classes était une idéologie née à la fin du XIX^e siècle tandis que M. Jallais, se servant d’événements sociaux pour étayer sa réplique, rétorquait que « Le CNPF n’acceptait aucunement le dialogue ».