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La politique énergétique française a été abordée vendredi au cours d’une conférence de presse tenue par des délégués syndicaux CGT et GNC (groupement national des cadres) du centre de distribution mixte EDF-GDF de Poitiers.

Motivant leur démarche par la nature de ces industries nationalisées et par le rôle qu’entendent y jouer les syndicats par l’intermédiaire des comités mixtes à la production, les délégués ont rappelé les difficultés d’approvisionnement et de distribution. Ils ont déclaré : « Il ne faut pas voir ces difficultés comme étant un coup de théâtre mais comme la suite d’une logique gouvernementale qu’avaient dénoncé nos syndicats depuis longtemps, notamment par la publication le 29 mars 1969 d’une brochure « Gaz de France en péril ».

D’une manière générale ils ont résumé ainsi l’évolution de la politique énergétique : « De profonds changement ont été opérés de 1910 à 1960 dictés par la volonté des trusts pétroliers de se rendre maître du marché de l’énergie ». Ils ont poursuivi : « Ceci conduit EDF-GDF au bord du gouffre et les empêche de jouer complètement le rôle d’entreprises nationalisées au service du public ».

Quant à la production d’énergie nucléaire, ils ont abordé le problème du remplacement de la filière uranium naturel-graphite-gaz par celle de l’uranium enrichi. Ils ont déclaré à ce propos : « Il s’agit d’une mainmise des États-Unis sur les marchés étrangers par la fourniture de l’uranium enrichi ».

Sur le plan départemental, ils ont souligné les difficultés ressenties dans les entreprises Puisais, UMD et Deshoulières.

Sur le plan national la CGT appelle à des débrayages et à des manifestations le 29 janvier contre la politique énergétique actuelle.