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« Nos équipes travaillent jour et nuit, et nous espérons pouvoir remettre en service 200 lignes par jour ... ». Ainsi s’exprimait hier soir un chef de service qui commentait pour nous la situation créée par l’incendie qui a détruit le central téléphonique « Platon », privant ainsi de téléphone 6.000 abonnés.

Cet incendie dont nous avons relaté les circonstances a provoqué une légitime émotion dans tout le département car le téléphone est devenu un outil de travail indispensable et en son absence c’est toute la vie d’une région qui se trouve perturbée. Toute la vie et aussi la sécurité, on le vit bien hier lors de l’incendie du Petit-Breuil, quartier qui se trouve privé de téléphone. Un temps précieux a été perdu.

Quand les pompiers sont arrivés, le feu avait détruit un pavillon,

On fait le maximum : deux cents lignes par jour

Cet incendie, par sa soudaineté, a provoqué une situation absolument imprévisible, mais très rapidement des équipes se sont mises au travail. C’est ainsi que huit heures après la mise hors de service de « Platon », une quarantaine de médecins se trouvaient dépannés. Lundi soir, c’est une centaine de priorités qui étaient rétablies. On s’est également préoccupé de remettre en état les postes publics dans les campagnes et les cabines en ville. On estime que ce matin leur nombre sera tel que des appels pourront être lancés de la ZUP et des villages voisins comme Le Breuil-Mingot, Rochepiarde, Les Bordes, Champeau, Aubertin, Anxaumont, ainsi que des postes de Bignoux, Montamisé et Poitiers Couronneries.

« Une chance dans notre malheur »

C’est M. Stourm, chef de centre de relation commerciale qui nous a fait cette déclaration en nous expliquant qu’à la suite de la mise en place de « Platon », les anciennes installations devenues inutiles et qui devaient être démontées ne l’étaient pas encore en ce qui concerne Chauvigny, la Patinoire et Migné. Un temps précieux a ainsi été gagné pour la remise en service des lignes, notamment à Chauvigny où 130 lignes ont été rétablies et à Migné ou une grande partie le seront dans les prochains jours après celles rétablies hier.

Par contre, à Couhé, l’ancienne installation est démontée et l’on n’espère guère plus qu’une centaine de lignes rétablies en dépannage avant un certain temps.

Les équipes au travail

Suivre une équipe au travail est une expérience enrichissante. Sans souci des heures d'embauche ou de celles des repas, ces hommes travaillent sans relâche, dans des conditions qui sont, on s’en doute, très loin de celles normales sur les chantiers quotidiens.

Mais il n'y a aucun affolement. On reste calme, on travaille de manière inconfortable mais on fait le maximum.

« On va mettre le paquet », nous a dit un homme qui effectuait pourtant un travail inhabituel pour lui.

L’ordre des médecins a vivement ressenti cet état de choses et des remerciements chaleureux ont été adressés aux équipes de dépannage.

Une réceptionniste nous dit de son côté : « Nous avons eu pas mal de réclamations mais dans l’ensemble les gens ont compris qu’il s’agit d’un accident... » et d’ajouter « Bien entendu il y a les grincheux mais il y en aura toujours., ».
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