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0850006/04/1974CHATELLERAULT

RÉPONDANT À L'APPEL DE LA CFDT-RIVET QUELQUES 600 OUVRIERS DES DIFFÉRENTES ENTREPRISES ONT MANIFESTÉ HIER DEVANT LA MAIRIE

Hier matin à 10 heures, c’est 600 ouvriers des différentes entreprises de Châtellerault qui se rassemblaient devant la mairie, répondant ainsi à l’appel lancé par l’Union locale de la CFDT pour soutenir les travailleurs en grève de chez Rivet.

Comme nous l’avons déjà signalé dans notre édition d’hier, après le 22e jour de grève et d’occupation de l’usine, les policiers intervenaient jeudi après-midi pour faire évacuer les locaux.

Quelques heurts devaient avoir lieu d’ailleurs au cours de la nuit de jeudi à vendredi entre des grévistes et le personnel d’une société privée mise en place pour garder l’entreprise.

Toujours au cours de cette même nuit, de nombreux contacts devaient avoir lieu entre les différents délégués syndicaux CFDT et CGT ; un tract pour appeler au débrayage collectif était tiré et distribué hier matin aux entrées des usines.

La manifestation

A 10 heures, les ouvriers commençaient à se rassembler devant l’Hôtel de ville, et une demi-heure plus tard, c’est devant quelque six cents personnes que M. Chauveau devait prendre la parole au nom de la CGT. Il remerciait tout d’abord tous les ouvriers d’avoir répondu à l’appel de la section CFDT-Rivet ; puis condamnant la répression policière et patronale et demandant une reprise immédiate des négociations, il déclarait « que la CGT apporterait tout son soutien aux ouvriers de chez Rivet ».

Le délégué CFDT prenait alors à son tour la parole, il retraçait le déroulement des 22 jours de grève, « les négociations qui n’avaient pas abouti ; puis la répression policière dont avait été victimes les grévistes de chez Rivet ». Il déclarait ensuite que la CFDT « soutenait la grève des travailleurs de chez Rivet ; que cette grève devait aboutir par la satisfaction des revendications ». « La lutte n’est pas finie, il faut gagner ». Appelant ensuite à la solidarité financière des ouvriers il terminait sa déclaration sur ces mots : « Les OS ont aussi le droit de vivre ! »

Ensuite, les manifestants défilaient en ordre le long du boulevard Blossac, gagnaient Châteauneuf, puis revenaient devant la mairie où devait avoir lieu vers midi la dislocation

Une délégation de manifestants se rendait alors à la sous-préfecture pour déposer une motion.

La motion

Dans cette dernière, les ouvriers stigmatisant les méthodes employées déclaraient :

« Les UL CFDT et CGT vous demandent d’intervenir immédiatement, non pas pour faire agir une seconde fois les forces de l’ordre qui ne régleront en rien les problèmes, mais auprès du patron pour l’ouverture rapide de négociations sérieuses.

Quant à nous, nous sommes prêts à négocier dès le dépôt de cette motion.

Une déclaration de la CGT

Dans un communiqué l’UD de la CGT déclare :

« L’UD CGT est intervenue auprès de M. le Préfet de la Vienne auquel elle a fait connaître sa protestation contre de telles méthodes et lui a demandé quels rôles ont joué dans cette opération les services officiels !

« Elle lui demande aussi de bien vouloir prendre les mesures nécessaires pour que la police parallèle soit expulsée de l’usine Rivet, et qu'une enquête soit effectuée sur l’entreprise de gardiennage et sur son rôle d’intervention dans les conflits sociaux.

« Elle appelle les travailleurs du département à réagir avec vigueur partout où des tentatives d’organisation de police patronale – CFT – entreprise de gardiennage ou autres tenteraient d’être implantées dans les usines ou établissements ».

 

 

 

 

le 23/01/2023 à 19:17

Source : Centre Presse

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