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Pour marquer le premier mai les organisations syndicales CGT, CFDT et FEN avaient appelé leurs adhérents et sympathisants à un rassemblement à la Maison du Peuple. 250 à 300 personnes y ont répondu.

Elles ont pu entendre trois prises de parole des responsables syndicaux qui tous les trois n’ont pas manqué de souligner l’importance et la particularité de ce 1^er mai 1974 où selon l’expression du secrétaire départemental de la FEN, M. Veylit, « le changement complet de politique que nous demandons pour obtenir l’aboutissement de nos revendications parait aujourd’hui possible » et de rappeler que ces solutions étaient contenues dans le programme commun de la Gauche.

De son côté, M. Joubert, au nom de l’Union locale CFDT, rappelait que le 1^er mai était la journée même de la liberté d’expression des travailleurs et que ce droit des travailleurs à être entendu devait être tout particulièrement celui des travailleurs émigrés (pour qu’ils aient les mêmes droits syndicaux). Les femmes qui travaillent (sans discrimination de salaires et sans la répression contre l’avortement) et des travailleurs handicapés (pour que soit « mis fin au processus de leur marginalisation »).

Enfin pour M. Jallais, au nom de la CGT, le 1^er mai était la concrétisation du principe des intérêts communs des travailleurs par delà des frontières. Il en profita pour saluer « les travailleurs portugais qui connaîtraient cette année une véritable fête, après cinquante années de fascisme » et pour formuler des vœux que le « combat pour la démocratie et les libertés l’emporte au Chili ». Ces deux saluts furent appuyés par des applaudissements.

Après avoir rappelé les derniers conflits sociaux dans la Vienne, M. Jallais poursuivait : « Il faut aller vers des victoires d’une autre nature : mettre fin au capital monopoliste ». Et il concluait : « La victoire du candidat de la Gauche, sera le premier grand pas des travailleurs pour la gestion de leur travail ».

Ce rassemblement devait ensuite se dissoudre dans le calme. Les militants de la CGT se donnant rendez-vous à la fête de Gouex qui devait avoir lieu l’après-midi.

La MLAC et l’UNCAL présents

Aux abords de la salle de réunions des militantes du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception distribuaient des tracts (…).