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0854111/06/1974POITIERS

LES SYNDICATS D'ENSEIGNANTS (FEN — SGEN — CGT) DEMAIN À LA MAISON DU PEUPLE

Pour obtenir des négociations sérieuses et prendre date pour la rentrée

« Nous ne pouvons pas laisser croire que tout va bien en la veille des vacances » estiment les représentants des syndicats de la FEN (SNES, SNI, SNETGA), du SGEN-CFDT, du personnel technique CGT, du Syndicat national de la Recherche scientifique et du Syndicat national des professeurs d’écoles normales, qui ont décidé, ainsi que nous l’avons déjà annoncé, une journée d’action pour demain mercredi 12 juin avec, notamment, un rassemblement à la Maison du Peuple à 16 h. 30.

Au cours d’une conférence de presse, ils ont bien expliqué les raisons de ce mouvement.

M. Veylit, pour la FEN, a d’abord rappelé les raisons générales de « cette journée d’avertissement » : la rentrée prochaine risque de se faire dans de très mauvaises conditions si des postes supplémentaires ne sont pas créés dans tous les ordres d’enseignement ; l’avenir de l’Éducation nationale est en jeu avec le démantèlement de l’Éducation nationale, le projet Fontanet, même remanié, doit être remplacé par un véritable projet démocratique.

Il a souligné « la régression par rapport à 1932 » avec la nouvelle appellation du Ministère qui devient celui de l’Éducation ; et regrette que trois secteurs importants échappent désormais à l’Éducation nationale après l’éducation physique ; les Universités ; la formation ; l’enseignement pré-scolaire des maternelles.

« Cela marque bien l’accentuation du caractère sélectif et ségrégatif que le Gouvernement entend donner à l’enseignement » concluait M. Veylit.

M. Maneuf, au nom du SNES parla chiffre. Il souligna l’insuffisance des créations de postes. Sur les 5.815 prévus par le budget, 2.124 au 31 mai avaient été effectivement créés. Dans certaines disciplines, pour la première fois, on va voir des professeurs titulaires sans poste, notamment, en espagnol et histoire et géographie. Il deviendra donc, toujours selon M. Maneuf, impossible de « recaser » les maîtres-auxiliaires. Sans être d’un pessimisme abusif il faut craindre le chômage de 2 à 300 maîtres-auxiliaires dans l’académie de Poitiers, précisait-il. Et il terminait en déclarant : « Il nous faut en finir avec le statu quo ; des mesures immédiates sont à prendre pour la rentrée ».

M. Dibot, du SNETAA entendait répondre aux propos du recteur au sujet de la grève dans les CET de vendredi dernier. Pour lui, non seulement la grève était justifiée (il y a création de douze postes alors que la simple ouverture de classes nouvelles dans les CET de Niort et d’Angoulême demanderait selon lui, 21 postes et demi) et opportune (l’administration devait faire un bilan de la réduction des horaires dans les CET, or rien n’a été fait et une circulaire ministérielle n’a pas été, toujours selon M. Dibot, appliquée). « Notre grève n’était pas un baroud d’honneur, elle sanctionnait les échecs de tous les pourparlers avec l’administration », ajoutait-il.

M. Bibault, pour le SNI revenait sur le problème des maternelles « sections fondamentales dans l’éducation de l’enfant, car elles permettent dans une certaine mesure de compenser les différences culturelles des milieux sociaux » et sur celui des normaliens et maîtres-auxiliaires remplaçants « Près de 140 maîtres seront sans emplois à la rentrée alors qu’actuellement l’administration refuse de satisfaire des besoins pour cause de maladie ». Il y a nécessité de création de postes qui font besoin ».

La représentante du Syndicat de professeurs d’École Normale abondait en ce sens. Elle précisait : « Actuellement il y a 400 lycéennes qui passent les épreuves d’un concours pour 10 postes ».

Enfin le représentant des Chercheurs scientifiques dit l’inquiétude des enseignants devant le fait que tout poste ministériel à la recherche scientifique ait été supprimé et souligna le manque de moyens budgétaires de la recherche. Pour les UER de Poitiers, le dernier budget universitaire a diminué de près de 30 millions anciens les crédits pour la recherche. Il rappela enfin l’absence de statut de la plupart des chercheurs et de l’insécurité d’emploi qui en résulte.

C'est donc pour demander des négociations sérieuses dans l’intérêt des personnels et des usagers et pour prendre date pour la l'entrée que cette manifestation a été décidée en cette fin d’année scolaire par un grand nombre de syndicats d’enseignants.

 

 

le 01/02/2023 à 14:08

Source : Centre Presse

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