CGT

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La Chambre syndicale des ouvriers maréchaux adresse aux camarades syndiqués de toutes les corporations l'appel suivant :

Camarades,

Les ouvriers maréchaux de Poitiers ayant soumis respectivement à leurs patrons une demande d'augmentation de salaire, restée sans réponse, ont été obligés de cesser le travail.

Or le samedi 20 courant seulement ces messieurs se décident à nous répondre dédaigneusement par la voie de la presse en nous posant un ultimatum.

Ces pauvres gens, ayant voulu singer les hauts barons de la finance, ont déclaré le lock-out. Quelle misère !, c'est un défi. Eh bien, c'est entendu nous l'acceptons. Nous sommes 19 grévistes sur 22 ouvriers maréchaux que compte la ville de Poitiers. La résistance est facile.

Que tous les camarades des autres corporations fassent leur devoir de solidarité et nous sommes sûrs d'une victoire d'autant plus certaine que messieurs les patrons savent bien que les ouvriers ne se battent pas pour venir à Poitiers.

Ils savent bien aussi que tous les ouvriers maréchaux sont solidaires et que ceux qui s'égarent à Poitiers, en temps de grève, ont vite fait de reprendre le train pour déguerpir laissant ainsi le champ libre aux camarades en lutte.

Camarades, serrons les rangs et vive la grève !