CGT

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Nous avions, dans une édition précédente, signalé que différentes entreprises du département envisageaient de procéder à des diminutions d’horaires dans leurs services. L’une des premières touchées par ces mesures a été l’entreprise Oudin, sur la zone industrielle (construction de matériel de travaux publics).

En effet, la direction a décidé que ses employés (250 environ), ne feraient plus que 32 heures par semaine (quatre fois huit heures), alors qu’auparavant ils en faisaient quarante-quatre (sur cinq jours). Depuis mardi, ces nouvelles mesures sont appliquées.

A la suite de cette importante réduction des heures de travail, les ouvriers de chez Oudin ont décidé de manifester leur mécontentement.

C’est ainsi qu’hier, après leur journée de travail, 120 à 130 d’entre eux, se sont retrouvés devant la Préfecture, porteurs de banderoles sur lesquelles ont pouvait lire divers slogans, tels que « réduction d'horaires, oui.. mais garantie du pouvoir d'achat », « halte à la vie chère, non aux licenciements » ou encore : « nous voulons vivre et non crever. Songez aux enfants ».

Pour certains, cette diminution de leurs horaires représente en effet une diminution de salaire de 500 à 600 francs. Une délégation était venue demander audience à M. le Préfet pour lui exposer le problème. En l’absence de celui-ci, c’est M. Charassier, chef du bureau du Cabinet du Préfet, qui a reçu cette délégation.

La manifestation d’hier était soutenue par les partis de gauche, représentés par M. Santrot, conseiller général et secrétaire général du PS et M. Viaud, secrétaire fédéral du PC.

Une délégation de soutien d’ouvriers des Compteurs Schlumberger et de la SECATOL était également présente.

Les revendications des ouvriers manifestants sont : la garantie d’un salaire sur 40 heures de 1.500 F. et la sécurité de leur emploi.

Aucune promesse ferme n’a pu leur être faite, mais leur problème sera, étudié, notamment avec la direction, et une solution recherchée, qui puisse donner satisfaction aux deux parties.

Photo : Les manifestants réunis devant la préfecture