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Pour protester contre la réduction de 44 à 32 heures de leur temps de travail, 130 ouvriers des Ets Oudin se sont rassemblés jeudi, comme nous l’avons signalé dans notre édition précédente, devant la Préfecture, tandis qu’une délégation était reçue par M, Charassier, chef de bureau du Cabinet du Préfet.

Après cette première intervention, la lutte des ouvriers se poursuit. Ils menacent maintenant d’occuper l’usine si satisfaction ne leur est pas donnée.

A propos de cette affaire, le syndicat GGT et l’ensemble du personnel des Ets Oudin - Braud - Faucheux nous ont fait parvenir le communiqué suivant :

« Le syndicat CGT et l’ensemble du personnel des établissements Oudin - Braud - Faucheux tiennent à informer l’opinion publique sur la situation de l’entreprise : la direction a décidé de ramener les horaires de 44 heures à 32 heures avec perte de salaire. Motif : conjoncture ! Approvisionnement !

La conjoncture a bon dos : au cours de l’année 1974, par deux fois, les travailleurs ont payé la note, 32 heures par semaine = 1.000 F par mois, un scandale !

« Qui peut vivre avec ce salaire de misère ? Les travailleurs n’acceptent pas cette situation. Dans cette période d’austérité que subissent les travailleurs le gouvernement et le patronat sont incapables d’assurer le plein emploi et la garantie du pouvoir d’achat. Le syndicat CGT déplore l’attitude de la direction et exige les revendications suivantes : 1.) Pas de salaire inférieur à 1.500 F par mois ; 2) Maintien du plein emploi dans l'entreprise ».

 

D’autre part, nous avons reçu un communiqué du « Groupe Socialiste d’Entreprises de Poitiers », disant notamment (...), « La société Braud et Faucheux achetait, voilà un an, l’entreprise Oudin. Avec 51 pour 100 du capital, elle allait pouvoir, petit à petit, mener sa politique très claire de démembrement de cette petite entreprise. Pour le directeur financier, seule la conjoncture économique actuelle est responsable de ce qui se passe chez Oudin. Mais, face a cette situation, le Parti Socialiste restera vigilant. Il gardera le con,tact avec son Groupe Socialiste d’Entreprises, afin que les exigences des travailleurs soient satisfaites ».