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On n’attend plus que la signature de l’accord

Aujourd’hui, le relais des grèves risque d’être pris par les employés de la SNCF et de l’EDF puisqu’un mot d’ordre a été lancé au niveau national par les syndicats CGT et CFDT. Toutefois, au plan local, l’EDF n’a pas confirmé les coupures possibles qui pourraient intervenir durant la matinée de ce mardi.

Chez les postiers, on est resté hier à l’écoute des négociations avec le secrétaire d’État et l’on est prêt à reprendre immédiatement le travail dès qu’un accord sera intervenu.

Chez Oudin, aucun fait nouveau n’est à signaler. L’occupation de l’usine se poursuit. Les ouvriers envisageraient de nouvelles manifestations dans les rues de Poitiers pour les jours qui viennent.

Enfin, comme prévu, les vétérinaires et détaillants en carburants sont venus grossir hier les mouvements sociaux qui affectent la Vienne. Mais, dans l’immédiat, leur journée d’action sera limitée à ce lundi.

Dans l’attente d’une solution qui ne pourra se régler que sur le plan national, la situation reste inchangée à Poitiers dans les PTT. Le courrier est toujours en panne.

Pour les grévistes, le scénario d’hier a été à peu près le même qu’au cours des journées précédentes, avec l’assemblée générale du matin, à 9 heures, dans la cour de la poste centrale rue Jacques-de-Grailly.

Deux cents personnes environ y prennent part. Les délégués syndicaux CGT, CFDT, CFTC, FO et FNT prennent la parole. Chacun dénonce l’attitude du secrétaire d’État. On lui reproche d’avoir, samedi dernier, interrompu unilatéralement les négociations pour les renvoyer à hier, en fin de matinée.

Ils demandent également aux grévistes de poursuivre leur action afin de montrer leur détermination pour obtenir l’aboutissement de leurs principales revendications : une augmentation des effectifs et une titularisation des auxiliaires.

Une variante toutefois, hier matin, à ce scénario : une manifestation à la direction régionale des Télécommunications.

Les deux cents grévistes se retrouvèrent en effet, à 10 heures, dans les couloirs de la DRT. Les dirigeants syndicaux, sur leur demande, furent reçus par la direction. Celle-ci, selon leurs propos, se serait montrée très compréhensive.

Les manifestants n’en ont pas moins fait le tour des bâtiments aux cris de « DRT – Solidarité ! ». Car le mouvement de grève n’a pas eu de prise sur le personnel de la direction régionale.

A 10 h. 30, la manifestation était terminée. Rendez-vous était fixé pour ce matin, 9 heures.

Si un protocole d'accord devait être signé par le gouvernement et les syndicats, la reprise du travail serait pratiquement immédiate. Mais, devant tant de courrier accumulé et à trier, ce n’est pas avant un ou deux jours que la distribution pourrait s’effectuer efficacement. Et puis tous les tableaux de service sont à remettre en ordre…

Photo : Quelques deux cents grévistes ont manifesté devant la direction régionale des télécommunications