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0866508/11/1974POITIERS

OUDIN : LES SYNDICS DISENT LEUR GRANDE INQUIÉTUDE

Et déclinent à l’avance toute responsabilité devant la persistance de certains « faits graves »

La grève chez Oudin, à Chasseneuil, entre dans son 25e jour et aucun fait nouveau sur le plan de l’entreprise n’est venu modifier la situation que l’on connaît.

Toutefois les syndics, Mes Wagner et Béraud ont tenu hier soir, à publier le communiqué ci-après :

« Les syndics, désireux de rester à l’écart de toute polémique, ne peuvent pas constamment laisser diffuser des informations erronées ou tendancieuses, sans réagir.

« Interrogés sur la réalité de la situation, ils constatent les faits suivants :

« Avec le licenciement collectif très régulier, seul un nombre réduit de salariés a accepté de travailler pendant la période de préavis en cours. Les autres sont en grève, occupant l’usine et les bâtiments administratifs.

« La petite minorité au travail procède aux mesures urgentes demandées par les Syndics, souvent dans des conditions difficiles. Les appareils de chauffage ont été récemment détournés. Les vexations, tracasseries, obstructions sont leur lot quotidien.

« Malgré cela, le personnel administratif a établi les bordereaux destinés à l’ASSEDIC pour obtenir l’avance de la paye. Le règlement a été ordonnancé par le Juge-Commissaire et les documents ont été remis à l’ASSEDIC à la date convenue. Le paiement est donc imminent.

L’exploitation

« Pour reprendre une exploitation, il ne suffit pas de commandes. Il faut entre autres :
- des marchés rentables, tenant compte du prix de revient (alors que le passé prouve qu’il y a eu des pertes d’exploitation importantes).
- des capitaux nouveaux pour assurer la trésorerie courante alors qu’en présence de lourdes charges, il n’existe aucune trésorerie, ni moyen de financement.

« Il faut être inconscient ou intentionnellement malveillant pour prétendre qu’une exploitation directe dans les conditions actuelles est possible.

« Le rôle des Syndics n’est pas de rechercher des industriels et capitaux extérieurs. Convaincus cependant qu’une société d’exploitation ou un rachat serait vivement souhaitable dans l’intérêt des travailleurs en tout premier lieu, les Syndics contribuent, dans la mesure de leur moyen, activement à la recherche d’une telle solution.

« Toutefois, ils sont conscients des énormes difficultés auxquelles se heurtent les parties intéressées pour trouver des capitaux. Ils regrettent infiniment que le désordre qui s’est instauré : « ventes sauvages », détournement d’outillage et de matériel, opération « Portes ouvertes », etc... n’incite les industriels, éventuellement intéressés, qu’à plus de réticence.

« En présence de faits graves pouvant mettre en péril les biens et la sécurité des personnes, les Syndics déclinent à l’avance toute responsabilité et en réfèrent à qui le droit ».

le 21/02/2023 à 09:09

Source : Centre Presse

activité, métallurgie, fermeture, syndic

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